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Guerre froide

La fin de la Guerre froide et l’émergence de nouveaux rapports de force

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Reagan, à l’origine du fameux slogan « America is back » dans les années 1980

Le premier facteur principal de la formation de nouveaux rapports de force est bien évidemment la fin de la Guerre froide. L’effondrement soviétique apparaît évident à partir de la perestroïka qui commence en 1985. Il devient évident lors de la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Les pays socialistes initient, à partir de 1991, une transition économique importante et se convertissent au libéralisme, à l’exception de Cuba, la Corée du Nord et la Mongolie. Cet effondrement du bloc socialiste participe évidemment à un changement dans les relations internationales.

Le second facteur de changement correspond à la révolution néolibérale à l’origine de l’émergence de nouveaux acteurs. A partir de la fin des années 1970, les états libéraux ont redécouvert les vertus du marché et de l’individualisme, ce qu’illustrent notamment le thatchérisme et le reaganisme. En outre, les politiques monétaristes et libérales deviennent à nouveau la règle. Le plan Baker en 1986 puis le plan Brady en 1989 forcent les pays du Tiers-Monde, fortement endettés, à adopter des logiques libérales, et ce via des politiques d’ajustement structurel. Dans les années 1980, il en va de même des pays socialistes. Dès 1979, la Chine crée des Zones Economiques Spéciales, alors que Manmohan Singh a été à l’origine de réformes économiques de l’Inde dans les années 1990. Cette mondialisation est liée à cinq aspects qui sont l’internationalisation, la globalisation, la libéralisation, la financiarisation et les NTIC. La libéralisation est liée à la dérégulation, la déréglementation, la désétatisation, la désocialisation et la désyndicalisation. La financiarisation s’est développée grâce aux fonds de pensions et aux fonds souverains qui ont gagné un rôle très important, mais aussi avec les NTIC qui a permis la création de bourses virtuelles et électroniques, comme le Nasdaq. Cet essor des NTIC a poussé McLuhan, auteur de La Galaxie Gutemberg en 1962 et de War and Peace in the global Village en 1967, à parler d’un village planétaire synonyme d’instantanéité et d’une mise en réseau de l’ensemble des acteurs.

Mais le monde a aussi changé parce que de nouveaux Etats se sont affirmés comme puissances, notamment sur le plan économique. Ainsi, le PIB chinois représentait 2,0% du PIB mondial en 1980, mais 11,4% en 2008. Ce pourcentage est passé, entre les mêmes dates, de 2,2 à 4,8% pour l’Inde, mais de 22,5 à 22,0% pour les Etats-Unis et de 29,8% à 22,4% pour l’Union Européenne. En outre, ce rattrapage des pays du Sud s’accélère avec la crise mondiale initiée en 2008, et si l’on pensait que le PIB chinois dépasserait le PIB des Etats-Unis vers 2025, la crise pourrait avancer cet événement. Par ailleurs, en termes d’IDH, les pays émergeants rattrapent là aussi les pays développés. Les quatre dragons ont, comme les pays occidentaux, un IDH supérieur à 0,9. Celui de l’Inde n’est que de 0,6 mais il est d’environ 0,8 en Chine et au Brésil. Néanmoins, dans ces pays, les inégalités sociales sont fortes, tout comme dans l’ensemble de l’Amérique du Sud. Aujourd’hui, le monde n’est plus bipolaire mais apparaît plutôt comme multipolaire.

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