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Edouard Daladier – Biographie

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Daladier, surnommé « le taureau du Vaucluse »
Daladier, surnommé « le taureau du Vaucluse »

Né le 18 juin 1884 à Carpentras et mort le 10 octobre 1970 à Paris.

Originaire de Carpentras, le jeune Edouard poursuit des études supérieures littéraires, notamment l’enseignement d’Edouard Herriot, au lycée Ampère, à Lyon. Il est reçu premier à l’agrégation d’histoire et devient professeur d’histoire à Nîmes.

Sa carrière politique débute en 1911 : il devient alors maire de Carpentras, à seulement 27 ans. Il est envoyé au front en 1914, dont il revient avec plusieurs distinctions, dont la Légion d’honneur. Il devient député du Vaucluse en 1919 puis Président du Parti radical en 1927, auquel il appartient depuis toujours. Plusieurs fois ministre durant les années 1920, notamment durant le Cartel des gauches, il devient Président du Conseil en 1933 (le 31 janvier, le jour où Hitler accède à la Chancellerie) et en 1934. Il doit néanmoins démissionner suite à l’émeute insurrectionnelle du 6 février 1934 qu’il provoque en mutant le préfet de Paris suite à l’affaire Stavisky. Il est à l’origine, cette même année, du thème des « Deux cents familles », censé désigner les deux cents plus gros actionnaires de la Banque de France. Il s’oppose durant les années 1930 aux ligues d’extrême droite.

Deux ans plus tard, c’est en tant que Président du Parti radical qu’il permet le rassemblement des radicaux avec la SFIO et le PCF, à l’origine du Front populaire entre 1936 et 1937 : passionné par le sujet de la guerre, il prendra le poste de Ministre de la Défense dans le gouvernement de Léon Blum. En 1938, alors Président du Conseil, Edouard Daladier est poussé à la signature des Accords de Munich par la Grande-Bretagne, désireuse d’éviter une confrontation avec Hitler. Ce traité permit à l’Allemagne de récupérer la région des Sudètes, pourtant attachée à la Tchécoslovaquie. Il est acclamé à son retour en France pour avoir sauvegarder la paix, pourtant convaincu de n’avoir pas pu prendre la bonne décision. Quelques mois plus tard, il emboite le pas à la Grande-Bretagne et déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939, après l’invasion de la Pologne. Suite au pacte germano-soviétique, en août 1939, il mène une politique anticommuniste. Arrêté, jugé et incarcéré à partir de 1940 par le gouvernement de Vichy, il est déporté en Allemagne trois ans plus tard.

Après la guerre, Edouard Daladier est réélu député du Vaucluse en 1946, en 1951 et en 1956. Il devient maire d’Avignon en 1953 et tente de réhabiliter le Parti radical. Pour cela, il soutient le travail de Pierre Mendès France et allie son parti à l’Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) pour former le Rassemblement des Gauches Républicaines (RGR). Mais ce rassemblement ne parviendra pas à s’inscrire dans la durée et éclate en 1958. Cette même année, il s’oppose à l’investiture de De Gaulle, mais ses mauvais résultats aux élections législatives le poussent à se retirer de la vie politique française.

Il décède le 10 octobre 1970 et son corps demeure aujourd’hui au cimetière du Père-Lachaise.

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