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Juan Perón – Biographie

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Juan Perón, surnommé « le Conducteur »
Juan Perón, surnommé « le Conducteur »

Né le 8 octobre 1895 à Lobos et mort le 1er juillet 1974 à Olivos.

Le jeune Juan Perón étudie à l’école militaire dont il sort à 20 ans. Durant son voyage en Italie dans les années 1930, il intègre les théories fascistes et nationalistes. Son combat contre le libéralisme et le capitalisme, initié par la doctrine chrétienne, se confirme. C’est également à cette époque qu’il devient admiratif de Mussolini, Franco et Salazar.

Alors colonel, il est impliqué dans le coup d’Etat fomenté par le Groupe des Officiers Unis (GOU), le 4 juin 1943, et qui met fin au gouvernement de Ramón Castillo. Pourtant, il est rapidement évincé par certains de ses concurrents qui lui reprochent ses ambitions personnelles. Mais emprisonné, il est libéré sous la pression populaire le 17 octobre 1945, qui deviendra le « Jour de la loyauté », un jour fondateur du péronisme. En décembre 1945, il se marie pour la deuxième fois : sa nouvelle femme, « Evita », lui permettra de rallier encore davantage les milieux populaires. Elle meurt néanmoins en 1952.

Malgré l’opposition communiste, socialiste et démocrate, il devient Président de l’Argentine en 1946 avec plus de 56% des votes. Perón, candidat sous l’étiquette du Parti travailliste, s’est en effet assuré le soutien des masses populaires, des ouvriers (et notamment de la CGT) et des nationalistes : il est ainsi le fondateur du Justicialisme, un mouvement populiste. A l’origine d’un culte de la personnalité, il accueille certains criminels nazis et met en place un proche du fascisme tout en respectant la Constitution, le multipartisme et la séparation des pouvoirs. Il évite ainsi des dérives autoritaires, et participe activement à l’émancipation du Tiers-Monde et la mise en place du mouvement des non-alignés.

Après de nombreux plébiscites, il est réélu en 1951. Mais la « Révolution libératrice » aura raison de lui : ce coup d’Etat militaire, en septembre 1955, lui fera quitter le pouvoir. Il part alors en exil à travers le monde. Il est remplacé par le Général Lonardi. Durant 18 ans d’instabilités économique, politique (notamment deux dictatures) et sociale, les différents gouvernements réprimèrent lourdement les péronistes. Mais Juan Perón revient en Argentine en 1973 à la faveur de l’élection du péroniste Hector Campora et aidé de l’entreprise Fiat. Mais son retour est marqué par le massacre d’Ezeiza, une tuerie due aux péronistes. Campora démissionnant en juillet, Perón prend sa place en octobre, avec sa (troisième) femme Isabel comme vice-président.

Toujours en faveur d’une troisième voie entre capitalisme et communisme, il initie une radicalisation de sa politique, devenue davantage répressive. Mais il décède l’année suivante et doit laisser sa femme lui succéder à la tête de l’Etat argentin.

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