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Georges Clémenceau – Biographie

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« Dans la mesure où un simple mortel peut incarner un grand pays, Georges Clemenceau a été la France » (Churchill)

Né à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), le 28 septembre 1841 et mort le 24 novembre 1929 à Paris.

Issu d’une famille de la bourgeoisie vendéenne, Georges Clemenceau fut d’abord médecin comme son père. Après avoir séjourné plusieurs années en Angleterre et aux États-Unis, il se trouvait à Paris lors de la chute du second Empire et participa, le 4 septembre 1870, à la proclamation de la République à l’Hôtel de Ville. Tentant de concilier Communards et le gouvernement de Thiers, il échoue et est rejeté par les deux camps.

Député radical de 1876 à 1893, Clemenceau s’impose par son verbe comme le chef incontesté des républicains radicaux et de l’opposition d’extrême gauche. Il lutte alors pour l’amnistie des « Communards », la laïcité et l’anticléricalisme, la révision des lois constitutionnelles rédigées par les républicains opportunistes et les orléanistes, et, trente ans avant la loi de 1905, la séparation de l’Église et de l’État. Il combattit avec vigueur la politique coloniale de Jules Ferry, son ennemi personnel depuis la Commune. D’abord favorable à Boulanger, il s’en détacha dès que ce dernier devint suspect de préparer un putsch. Une personnalité et des idées qui vont de pair avec des ennemis nombreux : victime d’une campagne haineuse dans les journaux en 1893 et d’accusations lors du scandale de Panama, dans lequel il se trouvait indirectement impliqué, il se retire suite à son échec électoral du 3 septembre 1893.

Clemenceau profite de ce répit pour écrire une série d’articles dans La Justice, journal qui lui appartient. Il s’oppose notamment à la peine de mort. Contre l’individualisme libéral et la non-intervention de l’État d’un côté, contre le collectivisme de l’autre, il préconise les réformes sociales et l’impôt sur le revenu et sur la propriété. Il défend Dreyfus dans son journal L’Aurore en 1897, en publiant le célèbre « J’accuse » d’Émile Zola le 13 janvier 1898. Il revient alors en politique. Élu sénateur du Var en 1902, il entra au gouvernement en 1906 comme ministre de l’Intérieur, puis, en octobre de la même année, accéda à la Présidence du Conseil. Jusqu’en juillet 1909, il devait diriger l’un des plus longs ministères de la III° République, marqué particulièrement par la manière sanglante dont fut réprimée la révolte des viticulteurs du Midi, et qui lui valut le surnom de « premier flic de France ».

La guerre se prolongeant, son patriotisme et sa poigne lui valurent d’être appelé en novembre 1917 par le président Poincaré pour constituer le gouvernement. Il prit alors en main, avec autorité, et au détriment parfois des principes démocratiques, les destinées du pays. Celui qui, à son arrivée au pouvoir, déclarait « je fais la guerre » devint après l’armistice, aux yeux de tous les Français, le « Père de la Victoire ». Principal négociateur du Traité de Versailles, il se présenta en janvier 1920 à la présidence de la République. Son échec marqua son retrait définitif de la vie politique. Il devait consacrer les années qui lui restaient à vivre, à écrire et à voyager.

Œuvres :

  • Le Grand Pan, (1896)
  • Démosthène, (1926)
  • Discours de guerre, (1934)
  • Discours de paix, (1938)
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