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Josip Broz Tito – Biographie

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Josip Broz, plus connu sous le nom de Tito

Né le 7 mai 1892 à Kumrovec (actuelle Croatie) et mort le 4 mai 1980 à Ljubljana (Slovénie).

Josip Broz nait au sein de l’Empire austro-hongrois, d’une mère slovène et d’un père croate. Peu avant le début de la Première Guerre mondiale, il est enrôlé dans l’armée impériale avant d’être emprisonné pour s’être prononcé contre la guerre. Mais en 1915, alors qu’il combat la Russie, il est fait prisonnier. En 1916, il est alors envoyé dans un camp de l’Oural avant de s’évader l’année qui suit. Après avoir fui en Finlande, il s’engage finalement dans l’Armée rouge et devient membre du Parti communiste russe. En 1920, il rejoint le Parti communiste de Yougoslavie, rapidement interdit, et finit par être emprisonné de 1928 à 1934.

A sa libération, il est embauché au Komintern et au NKVD (ancêtre du KGB). En 1936, Staline entreprend de purger le Parti communiste de Yougoslavie par l’intermédiaire de Tito : ce dernier devient ainsi secrétaire général du parti communiste de Yougoslavie. Staline décide de conserver Tito qui soutenait activement sa politique. Mais en avril 1941, l’Allemagne nazie envahit la Yougoslavie.

Les communistes locaux commencèrent très tôt à organiser un mouvement de résistance, Tito étant le chef du comité militaire. Les partisans de Tito parviennent à libérer certaines régions formant alors un état yougoslave communiste de fait. En octobre 1944, la Yougoslavie est entièrement libérée, et Tito dirige dès mai 1945 un gouvernement provisoire de coalition. Six mois plus tard, le parti communiste de Yougoslavie remporte très largement les élections et contrôle entièrement le pays. Tito dirige alors les affaires intérieures et extérieures et écarte les monarchistes. Ainsi, le 29 novembre 1945, le roi Pierre II est déposé et la République fédérative populaire de Yougoslavie proclamée. Dès l’année suivante, le pays adopte une nouvelle constitution, copiée sur celle de l’URSS, et le parti unique est décrété. Six républiques sont instaurées dans le cadre du fédéralisme, censé assuré le pouvoir de Tito selon son expression : « six républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti ».

Pourtant, à partir de 1945, les relations entre Tito et Staline se tendent. Tito ne veut pas voir la Yougoslavie sous les ordres du Kominform dirigé par Moscou. En 1948, le divorce est consommé : Staline réduit drastiquement les échanges commerciaux avec la Yougoslavie qui est exclue du Kominform. Tito entend alors profiter des pays occidentaux et reçoit l’aide du Plan Marshall, tout en restant attaché au socialisme qu’il souhaite voir se réaliser au plan national. En réalité, c’est une nouvelle voie que veut créer Tito : en 1955, à Bandung, il engage le mouvement des non-alignés avec Nehru et Nasser, qui sera formalisé lors de la Conférence de Belgrade en 1961.

Tito met alors en place sa dictature et fait l’objet d’un culte de la personnalité. En 1974, une nouvelle constitution le nommé président à vie. A sa mort, les conflits inter-ethniques refont leur apparition en Yougoslavie, ce qui débouchera sur la partition progressive du pays.

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