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L’Europe en 1957

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L’Europe de 1957 n’est ni tout à fait celle issue de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ni celle qui perdurera jusqu’à la chute du bloc soviétique, à la Noël 1991. 1957 est une date charnière dans l’histoire de l’Europe économique, puisqu’elle marque l’entrée en vigueur du Traité de Rome, entérinant les bases de la Communauté Economique Européenne (CEE) entre six pays : la France, la RFA, l’Italie et les trois pays du Benelux.

Néanmoins, la CEE n’est rien à cette époque si on ne l’englobe pas dans ce fameux « bloc occidental », défendant les idées capitalistes anglo-saxonnes, opposé au bloc soviétique, séparé par le Rideau de Fer pensée par Churchill dès 1946. La CEE n’a pu exister que par l’existence de deux plans-pactes : le Plan Marshall de 1947, inondant l’Europe de dollars, mais, également, de produits venus d’outre-Atlantique ; la création de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, en 1949, que rejoindra la RFA en 1956. A cette pactomanie occidentale répondra la pactomanie communiste, de par le Pacte de Varsovie, pendant de l’OTAN, en 1955, et le CAEM, quelques années plus tôt.

1957, c’est également le dixième « anniversaire » de la rupture totale des liens unissant la Yougoslavie à l’URSS. La Yougoslavie de Tito s’est en effet désolidarisée du communisme soviétique depuis 1947-1948, craignant, notamment, d’être victime elle aussi de la satellisation opérée par Moscou. Elle apparait donc, sur notre carte, parmi les pays neutres, en tant que fervente créatrice de feu le mouvement des non-alignés. Néanmoins, après la mort de Staline, Tito renouera avec l’URSS.

Mentionnons également un certain nombre de pays qui n’ont pas choisi de « s’aligner » sur l’un des deux blocs. Citons ici le cas original de l’Irlande (voulant éviter le suivisme atlantiste de la mère britannique), le cas des pays scandinaves (à l’exception notable, pour une fois, de la Norvège), celui, inévitable, de la Suisse, ainsi que l’Autriche, qui comme Berlin, est partagée en quatre, jusqu’en 1955, date à laquelle l’Autriche marchande le départ des quatre pays « occupants » contre une neutralité diplomatique suivant le modèle suisse.

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