Kim Jong-il – Biographie
Il ne sera fait aucun cas de la biographie officielle, fantaisiste, dans la rédaction de cet article.
Né le 16 février 1941 dans le village de Viatsk en Sibérie et mort le 17 décembre 2011 en Corée du Nord. Dirigeant communiste de la Corée du Nord de 1994 à 2011, il est alors président du Comité de la défense nationale (qui dirige l’armée populaire de Corée) et secrétaire général du Parti du Travail de Corée. Son pouvoir est appuyé par la constitution de Corée du Nord, révisée en 1998, qui précise que le président du Comité est le « Dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée ».
Kil Jong-il perd son frère en 1945 puis sa mère en 1949. Il entre à l’école primaire en 1948 puis est diplômé de l’école de Namsan de Pyongyang fréquentée par les enfants des cadres du parti. Durant la guerre de Corée il est envoyé en Chine pour continuer ses études à l’abri. Diplômé en économie politique de l’université Kim Il-sung en 1964, Kim Jong-il reçoit aussi des cours d’anglais à l’université de Malte au début des années 1970. Après son diplôme en 1964, il commence son ascension dans l’appareil étatique en devenant membre du Politburo en 1968 puis directeur du Département de la propagande en 1969.
Les occidentaux supposent qu’il fut désigné comme successeur officiel de son père Kim Il-sung en 1974. Il occupe ensuite différent postes notamment dans les services secrets. Deux attentats lui sont imputés par les sud-coréens : celui de Rangoon en 1983 qui tue quatre membres de cabinet ministériels sud-coréens et celui du vol KAL-858 de la Korean Airlines le 29 novembre 1987 qui tue 115 personnes. Kim Jong-il s’affirme peu à peu au sein du Parti du Travail de Corée à partir de la septième session plénière du Comité central en septembre 1973 menant les campagnes des « Trois Révolutions ». Il apparaît pour la première fois publiquement, aux côtés de son père, comme l’un des principaux dirigeants lors du sixième congrès du Parti du travail de Corée, organisé en octobre 1980, à l’issue duquel il siège au Politburo, au Comité militaire et au secrétariat du Parti.
En 1991, il est nommé commandant suprême de l’Armée populaire de Corée. En 1992, Kim Il-sung déclare publiquement que Kim Jong-il est chargé des affaires intérieures nord-coréennes. La prise de pouvoir par Kim Jong-il en 1994 mettra trois ans à se concrétiser témoignant de sa difficulté à s’imposer dans un contexte difficile de famine et de tensions au sujet de l’arme nucléaire. Kim Jong-il a participé au rétablissement du dialogue entre les deux Corées, sur la base de la déclaration conjointe Nord-Sud du 15 juin 2000, en vue d’une réunification de la Corée mais l’élection de Georges W. Bush a suspendu le processus, les négociations reprendront en 2007. Kim Jong-il a renforcé le rôle de l’armée dans le régime tout en poursuivant les politiques totalitaires de son père.
Sa santé se dégradant brutalement à partir de son AVC de 2008, il adoube officieusement son troisième fils Kim Jong-un (prononcé « euhn ») et l’intègre graduellement dans l’appareil politique. Il meurt le 17 décembre 2011, Kim Jong-un est officiellement désigné pour lui succéder.