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Qui sont les Chebabs ?

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Les Chebabs, groupement islamiste somalien, ont revendiqué l’attentat perpétré contre un centre commercial de Nairobi samedi 21 septembre. Ce groupe islamiste a ainsi voulu démontrer de manière spectaculaire qu’il fallait toujours compter sur lui dans la corne de l’Afrique.

Al-Shabaab, implanté en Somalie, est extrêmement connu dans la Corne de l’Afrique. Pour autant jusqu’à aujourd’hui, leurs actions étaient restées locales. L’attentat de samedi, s’il touche un pays frontalier et porte des revendications clairement territoriales, est néanmoins une première pour ce groupe islamiste. La cible visée et les populations touchées l’ont été pour donner une résonance mondiale à l’attentat. Le centre commercial, situé à proximité du quartier général des Nations Unis, était fréquenté par de  nombreux occidentaux, en témoigne d’ailleurs le nombre de victimes étrangères. Par ailleurs, sur son compte twitter, le mouvement indique clairement qu’il visait les « infidèles » et que les musulmans ont été escortés hors du centre-commercial lors de la prise d’otage.

Les Chebabs –  qui signifie « les jeunes » en Arabe –  sont environ 5000 dans la Corne de l’Afrique. Leur mouvement, Al-Shebaab, affilié à Al-Qaïda, est né en 2006, issu de l’insurrection de la branche radical de de l’Union des Tribunaux islamiques, chassés de Mogadiscio – qu’ils contrôlaient alors – par les troupes Ethiopiennes, soutenues à l’époque par les Etats-Unis. Islamistes radicaux, ils luttent pour l’instauration d’un Etat islamique fondé sur la charia en Somalie.

Cet attentat, coup d’éclat à la fois médiatique et sanglant, permet aux chebabs de raviver leur pouvoir de nuisance sur la scène internationale, mais aussi d’intimider le Kenya.

En effet, leur mouvement a été affaibli durant les dernières années. A l’été 2011, ils ont été chassés de Mogadiscio, la capitale Somalienne, par une coalition des forces armées de l’Union Africaine (Unisom) – coalition dont faisait partie le Kenya. Celui-ci occupe toujours aujourd’hui le Sud de la Somalie. Ils ont été également contraints par la suite de fuir leurs bastions du Sud et du centre du pays, un coup économique très dur pour le mouvement, qui a trouvé refuge dans les zones rurales du sud de la Somalie.

A ces défaites militaires s’ajoutent des luttes internes sanglantes, en particulier entre les courants  nationalistes somaliens et les tenants d’un djihad mondialisé, déterritorialisé. Ces luttes fratricides ont déjà donné lieu à des règlements de compte en plus haut lieu et surtout affaiblissent encore un groupe déjà défait militairement.

Ce constat, les chebabs l’ont également fait. Ils ont pris conscience qu’ils ne sont plus à la hauteur militairement. L’attentat de ce week-end marque ainsi peut-être le renouvellement du mouvement dans une nouvelle forme de lutte, non-conventionnelle : le terrorisme et ses attentats meurtriers.

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