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Juan Manuel Santos, dauphin d’Uribe, largement devant l’excentrique Antanas Mockus

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Le protégé d’Uribe, qui après deux mandats ne pouvait plus briguer un nouveau mandat de Président, Juan Manuel Santos, est arrivé largement en tête du premier tour des élections en Colombie, avec près de 47% des voix. Cela n’est pas étonnant puisque les sondages avaient montré qu’Alvaro Uribe aurait été réélu s’il avait pu se présenter pour un troisième mandat, ce qui est interdit par la constitution colombienne et que lui a rappelé la cour constitutionnelle en février. Il est donc normal qu’une partie importante de la population ait donc voté pour le poulain d’Uribe.

Même si cela n’est pas suffisant pour éviter le second tour, qui aura lieu le 20 juin prochain, le duel avec le candidat vert, Antanas Mockus, a tourné court. Ce dernier, ancien maire de la capitale, Bogota, qui avait notamment promis la fin de la corruption, n’a recueilli qu’un peu plus de 21% des suffrages. Pas suffisant pour rivaliser avec le candidat de droite qui a fait de la réduction du chômage sa priorité. Ceci apparaît d’ailleurs comme une surprise, tant les instituts de sondage annonçaient un vote serré. Certains attribuaient même plus de 40% des intentions de vote au candidat vert, fils d’émigrés lituaniens et professeur de mathématiques à la culture philosophique épatante.

« Cette victoire est la vôtre et celle de tous ceux qui veulent préserver votre immense héritage » a précisé celui à qui la victoire semble ne plus pouvoir échapper, car c’est bel et bien la continuité qu’ont choisis les millions de Colombiens qui se sont déplacés aux urnes ce dimanche. Pourtant, même si beaucoup a été fait depuis le premier mandat d’Uribe afin de sécuriser le pays et de cantonner les FARC à quelques zones rurales, le pays reste encore un des moins sûrs d’Amérique Latine. Ancien ministre de la Défense, Juan Manuel Santos jouit d’une image positive du fait de son action notamment face aux FARC. Il a ainsi profité du vote des campagnes, très conservatrices, et fait jeu égal dans les villes avec Antana Mockus. Quoiqu’il en soit, c’est un message fort envoyé aux FARC et narcotrafiquants. La Colombie n’en a pas terminé avec ces fléaux.

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