La Corée du Sud et les Etats-Unis dans le viseur de la Corée du Nord
La Corée du sud et les États-Unis ont conjointement commencé des manœuvres militaires cette semaine. Les deux alliés réagissent à l’annonce nord-coréenne précisant que l’armistice entre les deux Corée est désormais obsolète.
La situation s’est détériorée ces derniers temps avec un regain de tension qui fait peur à beaucoup de monde. La Corée du Nord reste un Etat mystérieux et incontrôlable et dont le principal danger repose sur le manque d’information le concernant.
L’armistice qui avait mis fin à la guerre de Corée (1950-1953) mais qui n’avait jamais débouché sur un accord de paix a donc été levé par Pyongyang. Par ailleurs, les quelques traités de non-agression, comme celui de 1991, ont eux aussi été suspendus.
La décision nord-coréenne survient après les sanctions du conseil de sécurité de l’ONU qui a fermement condamné l’essai nucléaire réalisé en février. La tension s’est accrue avec des provocations de la part de la Corée du Nord qui a d’ailleurs parlé d’une seconde guerre de Corée « inévitable ».
Environ 10 000 soldats coréens et 3500 américains s’entrainent donc ensemble pour renforcer leur force de frappe même si Washington a précisé que cette opération n’avait pas de lien avec les derniers événements survenus en Corée du Nord.
Ce climat de tension est aussi renforcé par le fait qu’en interne, Kim Jong-un se sentirait menacé. En effet, il aurait été victime d’un attentat cet automne ce qui l’aurait poussé à redoubler de vigilance et se montrer encore plus ferme à la fois dans sa politique intérieure et extérieure.
A cela s’ajoute une nouvelle accusation de la Corée du Nord envers les États-Unis : ces derniers auraient « cyber-attaqués » des médias nord-coréen : « « Ce n’est un secret pour personne que les États-Unis et le régime fantoche de Corée du Sud intensifient massivement leurs cyber-attaques et sabotages contre la Corée du Nord », selon KCNA, l’agence de presse du pays.
Entre provocation, intimidation et manipulation le conflit risque de déstabiliser toute la région. Même la Chine, allié de la Corée du nord et qui avait appelé Pyongyang à ne pas réaliser son troisième test nucléaire, est entrée dans la danse en appliquant les sanctions de la résolution des Nations unies votée le 7 mars dernier.