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G20, les Etats-Unis annoncent leurs priorités et pointent les fauteurs de troubles

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Le prochain G20, qui se tiendra à Sydney les 21 et 22 févriers prochains, rassemblera comme de coutume les ministres des finances et les responsables des banques centrales des 20 premières économies de la planète. L’agenda de cette réunion portera sur la sauvegarde de la reprise économique dans ces temps incertains et les responsables du trésor américain ont clairement annoncé leurs priorités et les pays qui doivent faire des efforts.

L’objectif est clair : « la promotion de la croissance et un rééquilibrage de l’économie mondiale ». Si la première moitié est évidente et ne risque pas de poser problème à pour être acceptée par les autres participants, la question du « rééquilibrage » sera plus problématique. En effet, le trésor américain constate une activité mondiale encore « faible et inégale » et désigne un problème de demande trop faible et de chômage trop élevé. Et pour la FED, le pays qui joue les troubles fêtes en Europe c’est l’Allemagne. La première économie européenne ne consommerait pas assez et imposerait une inflation trop basse à la BCE, appliquant ainsi à l’ensemble de la zone euro sa traditionnelle politique d’inflation minimale tout en maintenant ses voisins dans une situation problématique en n’achetant que peu de leurs produits.

La FED rappelle ainsi gracieusement qu’une croissance reposant sur les exportations n’est pas la « recette pour une expansion équilibrée ». Autre cible de la FED : la Chine, qui devrait, elle aussi, renforcer sa demande intérieure mais aussi, plus spécifiquement, raccorder son taux de change au marché.

Si pour le dossier européen les Etats-Unis ont des chances de voir leurs demandes aboutir, notamment parce qu’ils ne sont pas les seuls à souhaiter voir repartir la demande européenne, ils auront plus de difficulté à faire plier la Chine.

Cela fait plus d’une décennie que les banques centrales demandent à Pékin de cesser de maintenir sa monnaie à un niveau artificiellement bas, sans succès jusqu’à présent. Le régime n’a aucun intérêt à perdre cet avantage concurrentiel pour ses entreprises et les autres nations n’ont pas de prises sérieuses sur lui. En revanche, la Chine compte bien accroître sa demande intérieure mais pas forcément de la manière dont les puissances du G20 pourraient en profiter. Le but est que la demande croisse pour les géants industriels et commerciaux nationaux afin de leur donner la puissance suffisante pour se lancer à l’assaut du marché mondial.

Enfin, la FED a tenu à préciser que les perturbations  que connaissent actuellement les marchés des monnaies des pays émergents ne sont pas liées à l’arrêt graduel du soutient qu’elle porte à l’économie américaine. Elle en reporte la responsabilité sur les doutes sur la croissance Chinoise et sur les difficultés économiques et politiques des pays émergents. Il n’est pas sûr qu’avec ce discours les Etats-Unis parviennent à être suivi par les émergents, surtout que le Congrès n’a toujours pas adopté la réforme des quote-parts du FMI qui devait leur donner plus de poids.

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