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2020 : Des élections importantes à suivre ! (1/2)

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L’année 2020 s’annonce chargée en rendez-vous électoraux importants sur le plan international. Ceux-ci pourraient redéfinir durablement le contexte diplomatique à l’aube d’une nouvelle décennie.  Le début d’année sera fortement marqué par l’application du Brexit.

31 janvier 2020 : Le Brexit, une réalité
31 janvier : Le Brexit, une réalité

9 janvier : Vote au Parlement britannique

Le Premier Ministre Boris Jonhson va pouvoir tenir sa promesse de faire sortir le Royaume-Uni de l’Union européenne (UE). Le vote historique de ce 9 janvier a permis l’adoption du texte qui traduit dans la loi l’accord de Brexit. Le retrait sera officialisé le 31 janvier. Il s’en suivra une période de transition de 11 mois pour négocier le cadre de la future relation. Si le délai semble très court aux européens, Boris Johnson s’oppose aujourd’hui à tout prolongement de cette période. Il fait ainsi resurgir le spectre d’un Brexit dur dès le 1er janvier 2021.

11 janvier : Élections présidentielle et législative à Taïwan

Comme souvent, les relations avec la Chine continentale seront au cœur des débats électoraux en 2020. Taipei, se considère toujours comme la « République de Chine ». Pékin plaide pour l’instauration d’une administration du type « un pays, deux systèmes » comme à Hong-Kong et Macao.

Deux candidats principaux s’opposent : la présidente sortante, Tsai Ing-wen du Parti démocrate progressiste (DPP) et Han Kuo-yu du Kuomintang (KMT). Avec les événements de Hongkong, Tsai Ing-wen, hostile à Pékin, a repris la tête des sondages et bénéficie du soutien américain. A l’opposé, la Chine veut la victoire du KMT jugé plus conciliant. En effet, Han Kuo-yu est favorable à un partenariat économique et commercial accru avec la Chine. Ainsi, en plus d’être une confrontation entre deux visions de la société, cette élection sera aussi une lutte à distance entre Washington et Pékin.

21 février : Élection législative en Iran

Les élections législatives de février se dérouleront trois mois après les émeutes sociales qui ont fait près de 300 morts. Conséquence des sanctions économiques américaines, ce climat social dégradé pourrait cependant évoluer. La mort du Général Soleimani va sans doute renforcer la cohésion nationale iranienne mais aussi les plus extrémistes du régime. Néanmoins, ces élections ne devraient pas permettre de changement politique majeur. Le processus électoral est sous la responsabilité du Conseil des Gardiens de la Constitution où les ultraconservateurs sont majoritaires.

En 2016, seuls 51% des candidats ayant déposé leur demande avaient pu se présenter. Accusé de rejeter les candidats trop réformistes, un haut responsable a laissé entendre que le scrutin de 2020 pourrait être plus ouvert. Néanmoins, c’est le Guide de la Révolution qui est le principal détenteur du pouvoir et non le Parlement. Ainsi, de nombreux iraniens pourraient bouder les urnes par manque d’intérêt ou par défiance. L’enjeu principal résidera sans doute dans le taux de participation.

2 mars : Élection législative en Israël

Pour la troisième fois en moins d’un an, les israéliens seront appelés à voter en mars. Le parlement a été dissous le 11 décembre. Ni Benyamin Netanyahou, ni Benny Gantz n’ont réussi à obtenir une majorité pour pouvoir gouverner. Malgré une inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance, le Likoud a relégitimé Benyamin Netanyahou. Il pourra donc mener la liste du parti de droite en 2020. Les premiers sondages laissent toutefois entrevoir un nouveau statu quo avec son rival centriste.

3 mai : Élections présidentielle et législative en Bolivie

L’année 2019 aura été marquée par le départ forcé d’Evo Morales après 3 mandats et 18 ans de présidence. En novembre, les parlementaires du MAS, parti de l’ex-président, et le gouvernement intérimaire de Jeanine Añez ont trouvé un compromis. La loi  promulguée prévoit l’annulation de l’élection présidentielle du 20 octobre. Elle interdit à Evo Morales de se représenter aux prochaines élections. Cet accord a permis une sortie institutionnelle à la crise politique. En validant celui-ci, l’aile modérée du MAS a signifié qu’elle souhaitait concourir aux prochaines élections. Le parti devrait faire connaitre son candidat courant janvier.

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Marie-Christine BIDAULT

Marie-Christine Bidault est étudiante en journalisme à l'ESJ Paris. Par ailleurs Analyste en stratégies internationales (IRIS Sup') et Ingénieur en agriculture (ISARA Lyon), elle s'intéresse fortement aux questions de géopolitiques environnementale, agricole et alimentaire, avec un intérêt particulier pour les politiques américaines.

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