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RDC : Félix Tshisekedi à la recherche d’une majorité parlementaire

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Un bon nombre de congolais issus de la diaspora comme ceux présents dans le territoire, attendait l’allocution de Félix Tshisekedi. Celui-ci devait rendre public les décisions qu’il avait prises au cours de ces dernières semaines.

Félix Tshisekedi tourne la page du deal avec Joseph Kabila, son prédécesseur

Le 6 décembre dernier, le président congolais Félix Tshisekedi, a rendu ses conclusions dans une allocution qui a duré plus d’une heure. Celle-ci s’est tenue après une série de consultations politiques initiée le 23 octobre. L’homme fort de Kinshasa a rappelé d’un ton martial, les bienfaits de son nouveau projet baptisé « Union sacrée pour la nation ».

Le but de ce nouveau projet est d’initier des réformes socio-économiques. Celles-ci visent notamment à endiguer la pauvreté croissante du pays francophone le plus peuplé au monde. D’autre part, ce projet regorge de propositions émises par les participants des consultations.  Parmi celles retenues par Tshisekedi figure la binationalité qui est encore non effective en RDC. D’autre part, apparait aussi, la fin de la coalition actuelle, qui paralyse selon ces derniers, les réformes voulues par le président congolais.

Nomination d’un informateur

Ainsi, lors de son discours, Félix Tshisekedi a vanté les mérites de son nouveau projet. En conclusion, il a annoncé officiellement la fin de la coalition politique entre le CACH (Cap pour le changement présidé par ce dernier) et le FCC, plateforme dont l’ex-président Joseph Kabila, est l’autorité morale. L’officialisation de cette annonce a été accueillie avec joie dans les rues de Kinshasa. Et cela a été particulièrement le cas au sein de l’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social), parti de Félix Tshisekedi. Par contre, cette nouvelle a sonné comme un coup de massue pour la formation politique présidée par Joseph Kabila. Le FCC a cependant pris acte de la décision du chef de l’État congolais.  Et la formation a annoncé vouloir initier une cohabitation entre les deux formations politiques.

La nomination, par Félix Tshisekedi, d’un informateur chargé d’identifier une nouvelle majorité parlementaire, sera rendue publique, dans les prochaines semaines. Celle-ci est conditionnée à la démission du premier ministre Sylvestre Ilunga. Celui-ci a refusé de démissionner, il y a quelques jours et ce, malgré la demande émise par Félix Tshisekedi.

Risque de prorogation de la crise institutionnelle

Fin de la coalition, refus du premier ministre de démissionner…, tout pousse à croire que la crise politique conduira à une crise institutionnelle de grande ampleur. Des vidéos montrant des députés en train de s’affronter au sein du Palais du peuple, à Kinshasa, ont fait le tour « de la toile ». Les partisans des deux camps en sont venus aux mains. Ils se sont même affrontés à jets de chaises et autres objets tranchants. En conséquence, une personne a été grièvement blessée. La police congolaise a encerclé le Palais du peuple, lieu où se réunissent les parlementaires.

Signe témoignant d’une tension exacerbée, des parlementaires qualifiés de « pétitionnaires » ont obtenu la chute de Jeanine Mabunda. Celle-ci, présidente de l’Assemblée nationale est une proche de Joseph Kabila. Un succès qui constitue une victoire clé pour le camp Tshisekedi, désireux de reformer une nouvelle majorité parlementaire. Mais cela n’augure rien de bon, tant la situation politique de ce pays demeure instable.

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