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L’année en images (4) : ces tyrans qui nous ont quittés

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L’année 2011 a été marquée par le décès de plusieurs figures de la scène internationale, connus au moins autant pour leur cruauté que pour leur rôle mondial : Ben Laden, Kadhafi, Kim Jong Il.

Le printemps année 2011 commença en beauté pour les Occidentaux – et le reste du monde ?- avec la mort de Ben Laden annoncé par les autorités américaines. Le décès serait survenu la veille, le dimanche 5 mai, à l’aube. Cette annonce provoqua un cataclysme au sein de la communauté internationale. Au-delà des débats suscités par l’immersion de sa dépouille au milieu du Pacifique –sépulture qui, selon certains, serait contraire aux traditions musulmanes – c’est la fin-même du plus grand terroriste du XXIème siècle qui marque. Alors qu’on pensait les Américains embourbés en Iraq, dépassés en Afghanistan, et ayant perdu toute trace de celui qu’il pourchassait depuis 2001, voilà qu’ils en finissent au moment où on les attendait le moins. Pour autant, cela n’a pas suffit à renverser la situation au Moyen-Orient. Pour preuve, les dernières troupes américaines ont quitté l’Iraq fin décembre alors que les derniers bataillons engagés en Afghanistan n’attendent qu’un signe de Washington pour lever le camp.

Non loin de là, un autre tyran est tombé, des mains de son propre peuple. Il s’agit du libyen Mouammar Kadhafi. Ce mégalomane, il voulait créer une rivière artificielle en plein Sahara, laisse derrière lui un pays à feu et à sang. Le CNT a attisé les divisions et l’inquiétude de la communauté internationale en annonçant l’application de la charia. La Libye, que les occidentaux ont aidé à libérer et dont ils pensaient faire une démocratie arabe modèle, semble bien décidée) suivre son propre chemin, ce qui n’est pas forcément du goût de ses libérateurs. La démocratie ne s’impose pas de l’extérieur, voilà une leçon que les occidentaux semblent avoir du mal à retenir.
Enfin, le dernier de notre liste est le seul à être décédé de sa mort naturelle. Kim Jong Il, au pouvoir en Corée du Sud depuis 1994, date à laquelle il a succédé à son père, Kim qui gouvernait depuis son coup d’état en 1998. En Corée du Nord, la mort du tyran ne s’accompagne pas d’un espoir de changement : c’est le fils Kim Jong Sun qui prend le relais, et il n’a nullement l’intention d’ouvrir son pays, ni même de mettre fin à l’extrême pauvreté de ses habitants – il sait bien que c’est là le seul moyen pour lui de maintenir la soumission de ses concitoyens

On pourrait aussi ajouter à cette liste Ben Ali et Moubarak, qui, s’ils ne sont pas décédés, sont du moins morts politiquement. Quelles leçons à tirer de ce macabre constat ? Seul 2012 nous le dira, mais force est déjà de constater que bien souvent, la mort d’un seul homme, fut-il aussi emblématique que Ben Laden, ne parvient pas à régler tous les problèmes.

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