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Le MERCOSUR, une puissance montante de l’Amérique latine

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Crée le 26 mars 1991 à l’occasion de la signature du traité d’Asunción au Paraguay, complété en 1994 par le protocole d’Ouro Preto visant à fixer le cadre institutionnel de ce nouveau marché, le MERCOSUR, pour Marché commun du Sud est une puissance désormais montante du continent américain.

Le MERCOSUR, c’est aussi une population de près de 241 millions d’habitants, un PIB global dépassant les 1200 milliards de dollars pour l’ensemble de la zone, et plus de 16 milliards de dollars d’échanges commerciaux par an

A l’origine de cette convergence de plusieurs sorts latino-américains, quatre grands principes, évoqués en 1991 dans le cadre du premier article du dit-traité constituant : une libre circulation des biens, des services et des facteurs de production à l’intérieur de la communauté, impliquant dans ce cas, et comme au sein de l’Union Européenne la suppression des droits de douane et de toute restriction pouvant constituer un frein à la bonne activité du libre-échange, l’établissement d’un tarif extérieur commun, visant à établir une politique commerciale commune à l’égard des pays non-membres, la coordination des politiques économiques et sociales entre les différents États, et enfin une harmonisation des législations nationales, dans le but de renforcer le processus d’intégration à l’intérieur du marché.

Au sein de cette organisation, plusieurs pays membres : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay, mais aussi un nombre plus important de pays associés, non-membres de l’organisation, mais participant de près ou de loin à l’évolution de cette petite communauté; avec une légère précision à adopter toutefois : le Paraguay, pays membre depuis la constitution du marché pourrait bien sortir prochainement de l’organisation, le pays ayant été suspendu des accords le vendredi 29 juin dernier suite à la destitution antidémocratique de son président Fernando Lugo, accusé par le Parlement paraguayen d’avoir « mal rempli ses fonctions ». En substitution, le Venezuela d’Hugo Chávez devrait normalement rejoindre l’organisation le 31 juillet prochain, l’adhésion du dit-pays pouvant désormais être envisagée suite à la mise à l’écart du Parlement paraguayen qui bloquait jusqu’alors son adoption.

Alors, quel avenir pour le MERCOSUR ?

Troisième marché intégré au monde après l’Union Européenne et l’ALENA, quatrième espace commercial mondial derrière l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie du Sud-Est, le MERCOSUR est une organisation dotée d’un nombre incommensurable de relations économiques, formée de puissances de plus en plus incontournables au sein de l’économie mondiale, mais devant encore faire face pour se développer, à un certain nombre d’enjeux et de défis à venir.

A la tête de ces enjeux, l’importante pauvreté de la zone, inquiétante de par la proportion importante de la population vivant aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, mais aussi des déséquilibres persistants au sein de l’organisation, le Brésil, désormais sixième puissance mondiale devant le Royaume-Uni représentant à lui seul 80% du PIB de la zone, et des conflits d’intérêt, en particulier entre ce même pays et l’Argentine, deux entités rivales ne souhaitant pas vraiment voir leurs intérêts respectifs être diminués.

Une fois ces défis accomplis, alors seulement le MERCOSUR pourra-t-il accéder à la phase suivante de la typologie de Balassa : voir un véritable marché commun à l’intérieur de la zone se constituer, mais aussi et surtout une Union économique, à l’instar de celle instituée à l’intérieur de l’espace européen être créee.

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