Vers une atténuation de l’embargo à Cuba ?
L’embargo qui sévit à Cuba depuis plus de 50 ans pourrait s’assouplir.
Les cubains en exil ont demandé la fin de l’isolement afin que les réformes initiées sur l’île puissent s’accomplir de la meilleure des manières.
Le Cuba Study Group (CSG), créé en 2000, est une organisation indépendante dans laquelle militent des entrepreneurs américains et cubains. C’est cette organisation qui a présenté un document réclamant un affaiblissement de l’embargo américain.
Pour que la politique cubaine puisse évoluer, au-delà de la volonté des dirigeants, il faudrait en effet aussi que la politique étasunienne remette en cause la loi Helms-Burton. Cette loi, instiguée par deux parlementaires républicains avait, soit disant, pour objectif d’éjecter Fidel Castro du pouvoir et d’instaurer une démocratie sur l’île.
Loin d’avoir conduit à une démocratie à Cuba, cette mesure a, par ailleurs, souvent justifié les agissements du régime castriste, qui s’est régulièrement posé en victime tout au long de ces années.
Le CSG s’est donc permis de demander à Obama un changement. Ce dernier avait commencé à changer la politique étasunienne au début de son premier mandat, jusqu’à ce qu’un citoyen américain soit arrêté en 2009 et condamné à 15 ans de prison. Depuis il n’y a plus eu d’avancées dans les relations américano-cubaines et l’administration Obama a fait savoir que tant que le citoyen américain ne serait pas libéré, aucun pas en avant ne sera réalisé.
11 mesures ont été présentées par l’organisation que le président américain pourrait adopter. Parmi elles, la restauration du ferry entre Etats-Unis et Cuba, l’autorisation pour les citoyens américains d’ouvrir des comptes bancaires cubains ou encore d’utiliser leur carte bancaire sur l’île.
Des mesures avaient déjà été prises comme la possibilité pour les cubains exilés de retourner sur l’île pour retrouver leur famille. Chaque année, 400 000 exilés font l’aller retour pour reprendre contact avec leur famille.
Cet embargo, résultante de la guerre froide apparaît comme très excessif et injuste surtout envers les nouvelles générations cubaines qui subissent une politique américaine trop rigide envers leur pays. Cela pourrait changer prochainement.