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Le Brésil : entre espoirs et retards (1/2)

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Le Brésil tenterait-il de se poser comme futur grand concurrent des Etats-Unis sur le continent américain ? Si l’ambition brésilienne est grande, les défis à relever restent cependant immenses dans le pays.

Lula voulait redorer le blason du Brésil et lui donner toute sa place dans le concert des nations. Et voilà qu’en quelques années, le Brésil est passé du stade de pays à la traine à celui de moteur de la croissance mondiale : son PIB est aujourd’hui le 7° plus important au monde. Ainsi, on a par exemple coutume de le placer avec la Russie, l’Inde et la Chine au sein d’un « BRIC » informel rassemblant les économies émergentes les plus dynamiques du globe.

Les multinationales brésiliennes sont d’ailleurs de plus en plus importantes et concurrencent désormais les grands groupes industriels occidentaux. Petrobras (dans le secteur pétrolier), Eletrobras (secteur électrique) ou Embraer (dans l’aéronautique) sont ainsi des exemples de la réussite industrielle brésilienne, tandis que la banque Banco do Brasil est la première sur le continent sud-américain en termes d’actifs.

De plus, le Brésil est aujourd’hui une des plus grandes puissances agricoles au monde : le secteur agro-alimentaire représente environ le tiers du PIB brésilien et 40% des exportations du Brésil qui se place aux toutes premières places pour les exportations de sucre, de soja, de manioc, de café, de cacao, etc.

Plus encore que sur la scène économique, c’est sur le terrain géopolitique que le Brésil vient se mêler aux grands de ce monde.

Le charisme de Lula a évidemment contribué à cette audace diplomatique. L’activité du Brésil s’est ainsi fait ressentir au plan international au sein d’un G20 informel au début des années 2000, mais également dans le groupe de Cairns, ou lors des différentes conférences internationales comme celle de Copenhague sur le climat. Aujourd’hui, le Brésil intervient publiquement à chaque événement planétaire de poids et est de plus en plus écouté.

Mais la diplomatie brésilienne s’est également exprimée régionalement comme lors de la mise à mal du projet de Zone de Libre-Echange des Amériques (ZLEA) ou dans la relance de processus d’intégration et de médiation sud-américains (UNASUR, Mercosur, etc.). Elle a de fait pu apparaître envahissante pour ses voisins latino-américains, envieux de son expansion dans le monde.

Quoiqu’il en soit, la route est encore longue pour le Brésil avant de dépasser son rival nord-américain. Et ce d’autant plus que les problèmes à résoudre et les archaïsmes restent nombreux.

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