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Le Mexique n’en a pas fini avec les cartels.

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Le numéro 3 supposé du cartel des Zetas, Carlos Oliva Castillo, connu sous le pseudonyme  » La Rana  » a été arrêté mercredi dernier à Saltillo.  Cette interpellation va probablement porter un coup au réseau criminel, d’autant que celui-ci est également  en lutte avec le cartel du Golfe, son ancien allié.

« La Rana » était en charge de l’acheminement de la drogue entre le Nord du Mexique et les Etats-Unis pour les Zetas. Son arrestation, très médiatisée au Mexique, est un succès pour le Président Felipe Calderón, qui mène depuis 2006 une politique de répression très dure contre les cartels.

Le cartel des Zetas, crée en 1994 par des déserteurs de régiments d’élite de l’armée mexicaine est l’un des plus puissants et des plus redoutés du Mexique. Ce groupement militaire armé, spécialisé dans le trafic de drogue, s’est ainsi affirmé comme l’un des plus violents  et les mieux organisés dans la région du Golfe du Mexique. Disposant de nombreux relais parmi les forces de police (parmi les 32  trafiquants arrêtés le 5 octobre, 18 étaient membres des forces de l’ordre) et au sein-même du gouvernement, il pratique non seulement le trafic de drogue, mais s’est aussi diversifié dans d’autres activités mafieuses, principalement dans l’enlèvement de migrants et l’extorsion de fonds.

Les Zetas sont à l’heure actuelle au cœur d’une lutte d’influence entre cartels qui se concentre autour de la région de Veracruz.

En effet, depuis peu sont apparus de nouveaux groupes paramilitaires, les « Mata Zetas », ayant pour objectif d’éradiquer les Zetas- pour mieux prendre leur place peut-être…

Depuis septembre, la ville de Veracruz, dans le Golfe du Mexique, est ainsi le théâtre de règlements de compte sanglants, ciblant aussi bien les membres des gangs adverses que les agents des forces de sécurité qui ne se sont pas laissés corrompre. Près de 80 personnes ont ainsi été assassinées depuis le début du mois. La réponse du gouvernement, très musclée, n’a pas tardé à Veracruz : des militaires suréquipés ont été déployés dans les rues de la ville, avec pour mission sécuriser les quartiers les plus touchés. Pour autant, ces mesures militaires ne font pas l’unanimité à Veracruz, beaucoup d’habitants s’inquiétant de ce recours à l’armée.

La réaction des Zetas est redoutée de tous. Déjà jeudi, des violences probablement conséquences de l’arrestation avaient éclaté dans la  prison de Cadereyta, dans la banlieue de Monterrey.

Rien ne semble aujourd’hui pouvoir mettre un terme à l’escalade de violence qui fait rage dans le pays : le Mexique est aujourd’hui considéré comme le deuxième pays le plus dangereux au monde, après l’Irak.

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