Nouvelle-Zélande : la déferlante « all black » touche aussi les plages
« La pire catastrophe écologique maritime » de l’histoire de la Nouvelle-Zélande. Voilà comment certains considèrent l’échouage du Rena sur le récif de l’Astrolabe, un porte-conteneurs libyen contenant à son bord quelques 1700 tonnes de carburant.
Le naufrage a eu lieu mercredi dernier dans la baie touristique de Plenty, à une vingtaine de kilomètres des côtes néo-zélandaises, au Nord du pays. Aujourd’hui encore, les raisons de ce naufrage restent mystérieuses. Le coût de cette catastrophe est pour le moment évalué à quarante millions d’euros.
Ce jeudi, pour anticiper une rupture de la coque du navire, qui occasionnerait un déversement de plusieurs centaines de tonnes de carburants, les autorités ont poursuivi leurs opérations de pompage à l’intérieur du navire, dont le pavillon est libérien. L’heure presse pour la Nouvelle-Zélande, les courants marins étant désormais défavorables pour les plages du pays, souillées depuis lundi. Les autorités ont d’ores et déjà interdit la consommation de fruits de mer provenant de la région, et plusieurs particuliers ont déjà entrepris de nettoyer leurs plages avec un équipement dérisoire face à l’ampleur de la catastrophe. En outre, certaines fissures sur la coque laissent à penser que celle-ci est sur le point de se rompre. Mais la menace est encore plus importante que le seul fioul que contient le porte-conteneurs : 22 conteneurs sur les 2170 à bord renferment des produits hautement dangereux et toxiques. L’un d’eux, tombé à l’eau, aurait déjà commencé à déversé son contenu à la mer. La situation est donc critique et risque de s’aggraver dans les prochaines heures, d’où la volonté des autorités à agir rapidement.
La Nouvelle-Zélande cherche des responsables
Le premier ministre de la Nouvelle-Zélande, John Key, a demandé des explications à l’entreprise propriétaire du navire. Son capitaine a déjà été inculpé pour avoir réalisé une manœuvre inutile ou dangereuse et risque douze ans de réclusion. Une première enquête aurait également révélé que le bateau ne respectait pas certaines règles évidentes de sécurité lors de contrôles en Chine et en Australie. Et l’équipage philippin du Rena n’aurait peut-être pas disposé d’une cartographie adaptée des fonds marins. En bref, sans doute un nouveau drame écologique qui aurait pu être évité…