Crise diplomatique israélo-égyptienne suite au conflit en Israël et Gaza
Alors que les combats se poursuivent entre l’armée israélienne et les groupes armés de Gaza, la tension diplomatique a continué de croître entre Israël et l’Egypte, cinq policiers égyptiens ayant été tués jeudi.
Jeudi dernier, des groupes armés palestiniens infiltrés en Israël ont lancé une série d’attentats terroristes près d’Eilat (au niveau du débouché israélien sur la mer Rouge), provoquant la mort de huit Israéliens. La réponse ne se fut pas attendre, Netanyahou ayant déclaré que ces attaques constituaient une « atteinte à la sécurité d’Israël ». Le jour même, Israël initiait des attaques aériennes dans la bande de Gaza qui dénombre aujourd’hui 14 morts après le début de ces représailles.
« La trêve avec l’ennemi n’existe plus. »
C’est en ces termes que s’est exprimé le mouvement islamiste du Hamas, hier, alors que des échanges de tirs de roquettes avaient eu lieu le jour même. Cette trêve depuis environ deux ans et demi et sa fin correspond à une nouvelle ère de violences entre Gaza et Israël.
Mais la tension monte également entre Israël et l’Egypte, suite à la mort de cinq policiers égyptiens à la frontière avec l’Etat hébreu alors qu’Israël était à la poursuite d’hommes armés soupçonnés d’avoir perpétrés les attentats de jeudi. Le Caire y a vu une atteinte au traité de paix israélo-égyptien de 1979 (l’Egypte ayant été le premier pays arabe à signer une paix avec Israël) et a réclamé des excuses à l’Etat d’Israël tout en rappelant son ambassadeur à Tel-Aviv. Et la tension a continué à monter suite à l’expression de simples « regrets » de la part d’Ehud Barak, le ministre israélien de la Défense, jugés insuffisants par le gouvernement égyptien. Il semblerait également que l’armée israélienne aurait pénétré en territoire égyptien ce qui, en cas de vérification suites aux enquêtes qui seront menées, pourrait là-encore faire empirer l’état des relations entre Egypte et Israël, quelques mois seulement après la fin du régime de Hosni Moubarak.
Ce regain de tension au Proche-Orient fait craindre une escalade de violences dans la région. Alors que les principales puissances internationales ont appelé à la retenue, Mahmoud Abbas a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sans tarder. Quoiqu’il en soit, Israël devrait s’atteler à caresser le (nouveau) régime égyptien dans le sens du poil, afin d’éviter de se faire un nouvel ennemi dans la région et de provoquer une crise majeure dans la région.