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Suite à la mort de quatre soldats français hier en Afghanistan, la France envisage un « retrait anticipé » de ses troupes du pays

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Quatre morts et une quinzaine de blessés : tel est le lourd bilan de l’attaque revendiquée hier par les talibans contre la coalition et l’ingérence des occidentaux en Afghanistan, attaque ayant suscité peu de temps après le drame, la vive réaction des autorités publiques : ainsi Nicolas Sarkozy a-t-il exprimé hier ses vœux au corps diplomatique et laissé planer le doute d’un possible « retrait anticipé » des troupes françaises du pays, retrait initialement prévu à l’horizon 2014. Alors, quelle conséquence pour la coalition?

Depuis 2001, date du début de l’intervention occidentale en Afghanistan, pas moins de 82 soldats français auront perdu la vie lors de divers affrontements qui, depuis quelques mois, tendent à s’intensifier en réponse à la volonté occidentale de se retirer définitivement du pays : lancé le 19 et 20 novembre 2010 lors du sommet de l’OTAN à Lisbonne, le processus de transition du pouvoir en Afghanistan vers un plein exercice des autorités afghanes a suscité de nombreuses réactions au sein de la population afghane, et en particulier chez les talibans qui depuis cette date, ne cessent de tester la résistance de la coalition : depuis le 1er janvier 2012, près de vingt militaires de la coalition ont déjà trouvé la mort parmi lesquels quatorze sont américains, pour une perte totale de 2867 hommes depuis le début du conflit.

Ainsi l’attaque meurtrière d’hier s’inscrit-elle dans cette lignée : revendiquée par le mouvement taliban, celle-ci fait notamment suite à la publication d’images de militaires américains urinant sur le corps d’insurgés afghans et ayant, selon les dires du porte-parole des talibans renforcé la popularité du mouvement dans le pays; une information confirmée aujourd’hui par le ministère de la Défense : selon le ministère, un taliban a priori infiltré depuis longtemps dans l’armée afghane aurait tiré sur plusieurs soldats français alors que ceux-ci se trouvaient dans l’enceinte même de la base française de Gwam dans la province de Kapisa, et n’avaient au moment de lattaque aucune alternative pour riposter.

Face à ce drame, la réaction des autorités publiques ne s’est pas faite attendre :

Ainsi Alain Juppé, l’actuel ministre des affaires étrangères français a-t-il demandé à la suite de cette attaque davantage « d’assurances crédibles » de la part de l’armée afghane quant au recrutement de ses nouvelles recrues et menacé, d’un possible retrait anticipé des troupes françaises d’Afghanistan.

En attendant, la suspension des opérations françaises en Afghanistan est déclarée, l’actuel ministre de la Défense français Gérard Longuet s’étant également rendu ce matin dans le pays afin d’évaluer la dangerosité de la mission des soldats présents en Afghanistan et décider si oui ou non, les troupes françaises devront se retirer prématurément du pays.

A ce jour 3600 soldats français demeurent toujours engagés dans le pays, contre près de 130 000 militaires pour la FIAS – Force internationale d’assistance à la sécurité -, composition militaire de la coalition chargée d’aider le gouvernement afghan à retrouver progressivement la pleine gestion de la situation en Afghanistan.

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