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L’Iran : trente-trois ans de régime théocratique anti-occidental

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Le 1er avril 1979 se proclamait la République islamique d’Iran en conséquence de la révolution islamique du 11 février 1979, renversant l’État impérial de la dynastie Pahlavi et instaurant dans le pays, un régime fondé sur les commandements de la « charia ». Trente-trois ans plus tard, l’Iran suit toujours la loi coranique : État théocratique placé sous la volonté-même de Dieu, l’Iran porte donc en lui les valeurs mêmes de l’anti-Occident, provoquant sans cesse les grandes puissances occidentales et tentant aujourd’hui, de leur faire concurrence : dès lors, qu’est-ce que l’Occident est-il donc bien en mesure d’attendre d’un tel régime?

Il y a trente-trois ans jours pour jours, l’Iran devenait une république théocratique islamique : comprenez ici un régime dont l’autorité émane de la volonté-même de Dieu, et dont le pouvoir se concentre souvent, entre les mains de quelques religieux; dans le cas présent des Ayatollahs. Trente-trois ans donc que le pays suit la loi islamique de la « charia » et le commandement d’un seul et même homme le « Guide Suprême », à travers le principe du « Velayat-e faqih » : l’ensemble des institutions du pays sont placées sous sa seule autorité, le gardien ayant un droit de veto sur tout : élu pour une durée indéterminée par l’Assemblée des experts ayant aussi, théoriquement, le pouvoir de démettre le gardien de ses fonctions, le « Guide suprême » organise la vie du pays, des conflits entre pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire jusqu’à la fonction même du président de la République, quant à lui élu au suffrage universel direct pour une durée de quatre ans : à coté de la logique religieuse subsiste donc une certaine dimension représentative populaire.

Cet héritage provient directement de la révolution islamique de 1979 : menée par différents mouvements islamiques iraniens, notamment en réponse aux liens étroits entretenus par les États-Unis et le pouvoir iranien alors aux mains du shah Mohammad Reza Pahlavi, celle-ci avait alors permis de renverser l’autorité en place et d’imposer une nouvelle Constitution dans le pays, celle-là même qui fait aujourd’hui reposer le régime, sur cette double légitimité théocratique et populaire : de cette révolution, l’Iran héritera un profond dédain pour l’Occident.

Ainsi l’Iran affiche-t-il encore aujourd’hui, ce profond mépris :

Tant impitoyable à l’égard des États-Unis qu’il qualifie de « Grand Satan » que des pays européens dont il cherche désespérément à supprimer l’influence dans le Golfe persique, l’Iran menace et provoque, développant par exemple, un programme d’enrichissement d’uranium depuis maintenant plusieurs années.

Face aux sermons des Occidentaux, ainsi Mahmoud Ahmadinejad, l’actuel président iranien a-t-il aujourd’hui déclaré à l’occasion du 33e anniversaire de la révolution islamique de 1979 que l’Iran « ne capitulera jamais face au langage de la force » mené par les Occidentaux. Face à la volonté occidentale, l’Iran n’est donc pas prêt de céder.

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