1939 - 1973

Le début de la Seconde Guerre mondiale en Europe : le Blitzkrieg allemand (1939 – 1940)

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Le 1er septembre 1939, l’Allemagne envahit la Pologne. Deux jours plus tard, la France et le Royaume-Uni, alliés de la Pologne, déclarent la guerre à l’Allemagne. Mais Français et Anglais restent sur la défensive durant huit mois : c’est la « drôle de guerre ». Pendant ce temps, durant le mois de septembre, la Pologne est submergée par le Blitzkrieg allemand, cette « guerre éclair » qui correspond à un emploi massif de chars et d’avions.

Hitler devant la Tour Eiffel, après l'invasion allemande de la France
Hitler devant la Tour Eiffel, après l’invasion allemande de la France

Par l’utilisation de toutes les forces armées concentrées en un point précis du front, l’objectif de l’Allemagne est de s’enfoncer en profondeur dans le territoire ennemi pour y faire le maximum de dégâts possibles et gagner rapidement le combat. Le 17 septembre, l’armée rouge soviétique rentre à son tour en Pologne : en effet, le pacte germano-soviétique signé le 23 août 1939 entre l’Allemagne et l’URSS prévoyait secrètement le partage de la Pologne. De son côté, la France aborde la guerre sans esprit offensif et garde une vision de la guerre qui est celle de 1914-1918 : l’objectif premier est ainsi de contenir l’ennemi jusqu’à son affaiblissement progressif et sa reddition. Pour aider la Pologne, son allié, la France aurait dû soit violer la neutralité belge, soit attaquer le Rhin où se trouve la ligne Siegfried qui fait face à la ligne Maginot. Ainsi, la France préfère attendre et laisse la Pologne seule face à l’envahisseur allemand : après un mois de combat, celle-ci capitule finalement le 6 octobre.

Une stratégie militaire payante pour Hitler, une défaite française éclair

Le 30 novembre 1939, l’URSS entre en Finlande : c’est la guerre d’Hiver, qui se termine par la signature du Traité de Moscou en mars 1940, faisant perdre à la Finlande environ 10% de son territoire. Au mois d’avril 1940, l’Allemagne attaque le Danemark, qui se soumet sans résistance, et la Norvège qui refuse la soumission mais s’avoue finalement vaincue. Ces opérations permettent à l’Allemagne d’assurer son approvisionnement en matières premières, et notamment en fer dont une partie importante était extraite en Suède et transitait par la Norvège avant d’atteindre l’Allemagne par bateau.

Le 10 mai 1940, l’Allemagne débute la « campagne de France » et marche sur les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg pour s’attaquer à la France en contournant la ligne Maginot. Le roi des Belges capitule le 27 mai, tandis que Mussolini déclare la guerre au Royaume-Uni et à la France le 10 juin. En quelques semaines, la France subit revers sur revers face au Blitzkrieg allemand : Paris est occupé par la Wehrmacht dès le 14 juin. En cinq semaines, la France est vaincue : l’armistice est signé le 22 juin 1940. Le régime de Vichy est instauré le 10 juillet, le maréchal Pétain obtenant alors les pleins pouvoirs.

Le Blitzkrieg permit ainsi une conquête rapide qui laisse l’ennemi sans réponse. Durant la première phase de la Seconde Guerre mondiale, cela permet à Hitler de remporter de nombreux succès en très peu de temps. Mais à partir de l’été 1940, l’Allemagne nazie commence à motrer des premiers signes de faiblesse sur plusieurs fronts : à l’est du côté russe, au sud sur le front méditerranéen, et au nord-ouest face à l’Angleterre.

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