Histoire de Greenpeace
Fondée en 1971, Greenpeace (paix verte en anglais) est un réseau international d’organisations indépendantes. Son objectif ? Protéger l’environnement, la biodiversité et maintenir la paix dans le monde. Greenpeace compte aujourd’hui 28 bureaux et 36 000 volontaires dans 55 pays.
Histoire et missions de Greenpeace
En septembre 1971, quatorze militants pacifistes et écologiques embarquent à bord du Phyllis Cormack afin d’empêcher les essais nucléaires américains à Amchitka en Alaska. Ils prennent le nom de Greenpeace qui évoque les deux problématiques principales qu’ils défendent : l’environnement et la paix. Sous la pression de l’opinion publique, les États-Unis cessent dès 1972 leurs essais nucléaires. C’est la première grande victoire de l’organisation. En 1979, les bureaux européens, américains et du Pacifique se regroupent pour former Greenpeace International. Dix ans plus tard, son siège à Amsterdam est inauguré.
A la lutte contre le nucléaire et à la protection des océans s’ajoutent rapidement d’autres missions. Greenpeace élargit son combat à la lutte contre le changement climatique et contre la pollution par les produits toxiques, à la protection des forêts, à la dénonciation des OGM et des pesticides, à la promotion des énergies renouvelables et de l’agriculture écologique. Grâce à sa flotte arc-en-ciel – le Rainbow Warrior III, l’Esperanza et l’Artic Sunrise – Greenpeace parcourt les océans pour sensibiliser l’opinion publique à différentes causes. Ses actions directes, non-violentes mais médiatisées, permettent aux militants d’influencer l’opinion publique. L’organisation exerce également un lobby auprès des autorités politiques et des entreprises. Greenpeace s’impose donc comme un acteur majeur sur la scène internationale. L’organisation non gouvernementale (ONG) reste attachée à son indépendance aussi bien politique qu’économique.
Principales actions
En 1971, la première action de Greenpeace contre les essais nucléaires américains en Alaska force les États-Unis à les arrêter dès l’année suivante. L’organisation s’intéresse ensuite aux phoques en Écosse. Leur massacre est interdit en 1978.
En 1982, un moratoire international sur la chasse aux baleines est prononcé grâce à l’action de Greenpeace. En 1985, les services secrets français coulent le bateau de l’association, le Rainbow Warrior, dans le port d’Auckland. Le bateau se préparait à mener une campagne de protestation contre les essais nucléaires français à Mururoa. L’explosion fait un mort, le photographe Fernando Pereira. Quelques années plus tard, l’organisation dénonce l’utilisation destructrice des filets dérivants. Cela débouche sur l’adoption par les Nations Unies, en 1989, d’un moratoire sur leur utilisation.
En 1991, le traité protégeant l’Antarctique est signé. Grâce à son action de lobbying, Greenpeace parvient à dissuader Shell de couler la plateforme pétrolière de Brent Spar en Atlantique. Greenpeace connaît une importante victoire lorsque l’ONU signe un traité d’interdiction des essais nucléaires en 1996. Après une longue campagne menée aux côtés d’autres ONG, le protocole de Kyoto est signé en 1997. Son principal but est de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Dix ans plus tard, Apple accepte de retirer la plupart des substances toxiques contenues dans ses ordinateurs.
En 2013, l’Union européenne renforce la législation contre l’importation de bois illégal. Depuis 2015, les OGM sont bannis par la majorité des pays européens. L’interdiction du glyphosate, pesticide potentiellement cancérigène, en Europe et la protection des abeilles sont désormais une priorité pour Greenpeace. En France, cette année (2017) a été marquée par l’investissement de centrales nucléaires par des militants et par la pose d’une banderole au premier étage de la tour Eiffel.