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Nourrir sept milliards d’hommes : les solutions envisagées

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En 2012, notre planète comptera sept milliards d’êtres humains. De fait, la pression sur les ressources alimentaires s’accroît, et la compétition pour l’accès à la nourriture va menacer encore davantage de personnes à l’avenir. S’il n’existe pas de recette miracle face à ce problème, il n’est cependant pas inutile de mentionner quelques pistes de réflexion.

Tout d’abord, un constat nous oblige à remarquer qu’il existe préalablement un problème de répartition des denrées alimentaires. En effet, de grandes régions comme les Etats-Unis ou l’Union Européenne produisent des quantités de produits nettement supérieures à leur consommation, et les revendent sur les marchés internationaux en n’hésitant pas à subventionner leurs agriculteurs. Une meilleure répartition de la nourriture pourrait donc limiter le problème de la faim dans le monde, mais ceci reste illusoire : la population des PED est bien trop importante, la concurrence que subiraient les producteurs locaux serait très défavorable pour l’émergence d’une agriculture performante dans les pays en difficultés. Pour cette dernière raison, il est donc tout aussi déraisonnable pour un Etat d’accepter de bon cœur d’être en situation de dépendance sur le plan alimentaire.

La solution la plus évidente serait donc d’améliorer les rendements des PED. Mais cela est également difficile. Pour beaucoup de pays, le milieu est peu propice à l’agriculture, du fait d’espaces montagneux ou de déserts par exemple. Par conséquent, il est également difficile de gagner de nouvelles terres cultivables. Développer l’irrigation coûte également cher, et les infrastructures nécessaires sont difficiles à mettre en place. En outre, les moyens techniques et l’outillage font également défaut dans beaucoup de sociétés peu développées où l’utilisation d’engrais et de pesticides ainsi que les études en matière d’agronomie sont totalement inexistantes, ce qui d’ailleurs constitue une autre faiblesse.

Pourtant, certains exemples donnent à penser qu’il est possible de relever le défi alimentaire. La Révolution verte, en Inde, a été suivie d’effets importants en matière d’alimentation. Néanmoins, on compte encore plus de 200 millions de personnes mal-nourries en Inde, et les effets à long terme d’une telle agriculture se font sentir sur la qualité des sols. Et il est évident que les problématiques de conservation des milieux vont s’ajouter et même s’opposer à celles concernant l’enjeu alimentaire.

L’idée que les Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) pourraient pallier le manque de nourriture n’est du coup plus exclue. Des variétés de riz ou d’autres céréales, enrichies en certaines protéines ou résistantes à certains insectes, pourrait en effet permettre d’augmenter les rendements et les qualités nutritives des productions agricoles. Mais les plantes vivrières, telles que le mil ou le sorgho, sont rares à faire l’objet de telles manipulations génétiques.

Ceci n’est qu’un aperçu des principales solutions qui peuvent être avancées. Mais dans le même temps, malheureusement, de nombreux PED sont confrontés à des problèmes internes, tels que des phénomènes climatiques ou des inégalités foncières, qui entravent le développement de leur agriculture. Or, étant donné la démographie galopante dans la plupart des pays du Sud, trouver une solution efficace devient plus qu’urgent…

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