Ariel Sharon – Biographie
Né le 26 février 1928 à Kfar Malal (Palestine) et mort le 11 janvier 2014 à Ramat Gan (Israël).
Fils d’un technicien agronome et d’une médecin, tous deux venant d’Europe de l’Est et s’étant implanté en Palestine en 1920, Ariel Sharon devient à 20 ans membre de la Haganah, organisation militaire clandestine sioniste. Il participe à la première guerre israélo-arabe, en 1948 durant laquelle il est gravement blessé. En 1953, après des études à l’université hébraïque de Jérusalem, il constitue l’Unité 101, la première unité de l’armée israélienne (Tsahal), qui s’illustre par un massacre dans le village de Qibya au cours duquel 69 Palestiniens trouvent la mort. En 1957, de retour d’études militaires au Royaume-Uni, il étudie le droit à l’université de Tel-Aviv. En 1967, pendant la guerre des Six Jours, Ariel Sharon commande une des divisions qui participent à la prise du Sinaï et il en tire un grand prestige auprès de ses hommes et de l’opinion publique.
Lors de la guerre du Kippour, en 1973, le général Sharon réussit à franchir le canal de Suez avec sa division et encercle les forces égyptiennes, permettant ainsi la victoire de Tsahal. Après le conflit, il participe à la fondation du Likoud, le parti conservateur israélien et il est élu à la Knesset. En 1977, nommé à la tête du ministère de l’Agriculture, il autorise l’expansion massive des implantations juives dans les Territoires palestiniens. Il est réélu député de 1977 à 2006.
En 1982, il devient ministre de la Défense. En juin 1982, les troupes israéliennes envahissent le Liban pour chasser l’OLP. Selon Ariel Sharon, cette opération est destinée à protéger le nord d’Israël des attaques palestiniennes et ne doit pas durer plus de quarante-huit heures ni s’étendre sur le territoire libanais. Mais les troupes israéliennes vont jusqu’au cœur de Beyrouth et entament 18 ans d’occupation dans le sud du Liban. Des massacres sont perpétrés dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, au sud de Beyrouth, par les milices chrétiennes libanaises alors que l’armée israélienne contrôle le périmètre. En Israël, 400 000 personnes descendent dans la rue pour dénoncer ces massacres. Une enquête israélienne conclut à la responsabilité des phalangistes et à celle, personnelle mais indirecte, d’Ariel Sharon.
En 1998, il est nommé ministre des affaires étrangères et dirige les négociations avec l’Autorité palestinienne. Il devient chef du Likoud en 1999. Le 28 septembre 2000, alors député de l’opposition, il effectue une visite sur l’esplanade des Mosquées. Cet acte est vécu par les Palestiniens comme une provocation. Il sera considéré comme l’élément déclencheur de la deuxième Intifada. Plusieurs attentats suicides ébranlent Israël. En 2001, Sharon remporte une victoire écrasante aux élections et devient Premier ministre. Il suspend toute négociation avec l’Autorité palestinienne et commence la construction du mur entre Israël et la Cisjordanie. En 2005, il crée la surprise en décidant du démantèlement des colonies de la bande de Gaza et du désengagement militaire de ce territoire. Il crée son parti « Kadima » la même année. En janvier 2006 il est victime d’une attaque cérébrale et placé dans un coma artificiel. Il décède le 11 janvier 2014.