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Dossier n°11 – L’offensive de Lorraine n’aura pas lieu

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Septembre 1918. La Grande guerre touche à sa fin. Après une série de percées victorieuses menées au printemps qui sont parvenues jusqu’à soumettre Paris aux tirs de la « grosse Bertha », les troupes impériales allemandes subissent les contre- offensives des Alliés conduites sur l’ensemble du front par le maréchal Foch, puis se replient sur la ligne Hindenburg – une suite d’ouvrages fortifiés sur une longueur de 160 km de Lens à Soissons d’où elles s’étaient élancées lors de leurs attaques.

Ces forces impériales sont dirigées par deux chefs que leurs pairs surnomment avec admiration les Dioscures, en référence aux deux héros de la mythologie Castor et Pollux. Le premier en titre, le vieux Generalfeldmarschall Paul von Hindenburg, chef du commandement suprême de l’armée, l’Oberste Heeresleitung (O.H.L) a remporté au début des hostilités la victoire de Tannenberg sur la Russie, revanche symbolique de la défaite subie par des chevaliers teutoniques en 1410. Cet exploit a fait de lui l’idole de la nation en guerre, au point que des statues à son effigie trônent sur nombre de places publiques. Son adjoint mais en réalité tête pensante, le Generalquartiermeister Erich Ludendorff, de près de vingt ans son cadet, exerce des pouvoirs qui dépassent largement le domaine militaire. Pratiquement autonome vis à-vis du ministère de la guerre, soutenu par un puissant lobby industriel mené par le groupe Krupp, il a obtenu en 1917 la tête du chancelier Bethmann-Hollweg suspect de tiédeur, surnommé par la droite nationaliste « la marionnette des juifs et des soviets ». Par l’entremise de son chef, il exerce son influence sur Guillaume II, un empereur au caractère faible qui le hait et le craint.1 Pour l’heure, les deux généraux constatent que la défaite parait inévitable. La ligne Hindenburg commence à céder, les troupes ont subi des pertes importantes, la grippe espagnole a décimé nombre de régiments et on assiste même à des désertions et des refus de monter au front. Les nouvelles provenant de la mère patrie ne sont guère plus réjouissantes… Cliquez pour en savoir plus

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