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Gerald R. Ford – Biographie

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Né le 14 juillet 1913 à Omaha au Nebraska (États-Unis) et mort le 26 décembre 2006 à Rancho Mirage en Californie (États-Unis).

Gerald Ford
Gerald Ford (1913-2006), lors de la campagne de 1976, est aujourd’hui qualifié de Président « dans la moyenne ».

Joueur de football, scout, étudiant brillant, militaire

Gerald Ford (né sous le nom de Leslie Lynch King, Jr.) a passé son enfance à Grand Rapids dans le Michigan. Ses parents ayant divorcé seize jours après sa naissance, il fut élevé principalement par sa mère, et par son beau-père. Il s’est rapidement illustré en tant que scout, au sein des Boy Scouts America, mais aussi en tant que joueur de football américain. Il continua à pratiquer ce sport pendant ses études à l’University of Michigan. Il refusa même des offres pour devenir entraineur, ou encore joueur professionnel. Ce que Ford souhaitait par-dessus tout, c’était intégrer la célèbre école de droit Yale University Law School. Ce fut chose faite en 1938. Il en sortit diplômé en 1941.

Il retourna s’installer à Grand Rapids, mais la Seconde Guerre mondiale perturba ses projets. Après l’attaque de Pearl Harbor en décembre 1941, il s’engagea dans l’US Navy. Il reçut de nombreuses médailles pour ses années de service sur le porte-avions USS Monterey. Il retourna à la vie civile en juin 1946, après avoir obtenu le grade de Lieutenant Commander.

Finalement de retour à Grand Rapids, Ford s’engagea en politique dans les rangs du Parti républicain. Il fut élu à la Chambre des représentants en novembre 1948. Petit à petit, ses positions très conservatrices, ainsi que sa verve, lui firent grimper les échelons dans le parti. Il devint Président du groupe républicain en 1965, et occupa ce poste jusqu’en 1973. Cette année marqua le premier tournant de sa carrière politique. Le Président Richard Nixon le nomma vice-président après la démission de Spiro Agnew. Sa loyauté envers Nixon était ainsi récompensée.

Président des États-Unis de 1974 à 1976

Le 8 août 1974, Nixon démissionna à cause du scandale du Watergate. Gerald Ford devint alors « par accident » le trente-huitième Président des Etats-Unis. Ford se retrouva à la tête d’un pays, dont le prestige tant économique et qu’international s’était profondément détérioré. De plus, le scandale du Watergate et la guerre du Viêt Nam avaient atteint la confiance que les Américains avaient en leurs leaders. Pourtant, Ford eu droit à une petite lune de miel, qui s’acheva dès qu’il accorda la grâce présidentielle à Nixon.

L’administration Ford s’attaqua à l’état désastreux de l’économie américaine. L’inflation qui était de 7% fut déclarée « ennemi public numéro un » par le nouveau Président. Il était nécessaire de redynamiser les investissements. Il affronta le Parti démocrate au Congrès, qui voulait augmenter les dépenses de l’État fédéral pour relancer l’économie. Cependant, les réformes menées ne permirent pas au pays de remonter la pente.  Sur la scène internationale, Ford joua un rôle important pour poursuivre les efforts de détente avec l’URSS.  Il signa le traité SALT (Strategic Arms Limitation Talks) en novembre 1974 avec Léonid Brejnev. C’est aussi sous son impulsion qu’aboutirent les Accords d’Helsinki le 1er août 1975.

Élection présidentielle de 1976 : Carter vs. Ford

L’élection présidentielle de 1976 fut très difficile pour Gerald Ford. Le bilan de son court passage à la Maison blanche était mitigé. Selon l’opinion publique, il n’avait rien réalisé de spectaculaire, mais il n’avait pas non plus pris des décisions catastrophiques. Ce sentiment s’est renforcé ces dernières années. Une étude réalisée par Gallup en 2012 révèle que les Américains le voient comme un Président « dans la moyenne » (1). Il a néanmoins permis au peuple américain de retrouver une certaine confiance en ses politiciens. C’est sans doute pour cela qu’il gagna de justesse les primaires républicaines l’opposant à Ronald Reagan. Face à Jimmy Carter, Ford partait perdant dans les sondages de l’époque. Cependant, sa personnalité et ses prises de position solides lui permirent de réduire l’écart avec le démocrate. Malgré tout, le Bureau ovale lui échappa, et ce pour moins de trois points.

Gerald et sa femme quittèrent Washington pour la Californie.  Malgré tout, il resta très actif, et donna de nombreuses conférences universitaires, et se rendit à beaucoup de célébrations officielles. Ses idées évoluèrent, et il alla même jusqu’à s’éloigner radicalement de la ligne du Parti républicain en 2001 en soutenant l’égalité pour les couples homosexuels. De plus, dans un entretien accordé au Washington Post, publié après sa mort, il a critiqué la décision de George W. Bush d’attaquer l’Irak. L’homme réputé pour son conservatisme, et qui avait défendu la nécessité de la guerre du Viêt Nam, avait changé.

Gerald R. Ford décéda le 26 décembre 2006 en Californie, des suites d’une crise cardiaque. Comme a dit George W. Bush, alors Président des États-Unis, dans son éloge funèbre : « L’histoire se souviendra pendant longtemps [de son] courage et [de son] bon sens qui ont contribué à rétablir la confiance dans les rouages de notre démocratie. »

 

(1) « Gerald Ford at 100: The ‘average’ president » ; http://www.pewresearch.org/fact-tank/2013/07/12/gerald-ford-at-100-the-average-president/

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