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Le Kazakhstan : le moteur de l’Asie centrale

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Indépendante en décembre 1991, la République du Kazakhstan est le plus grand des ex-États soviétiques d’Asie centrale. Pourtant considérée comme autoritaire, elle s’est ouverte aux capitaux étrangers. Ces derniers lui permirent de se développer considérablement à partir de la décennie 2000. Aujourd’hui, le Kazakhstan fait figure de locomotive pour ses voisins régionaux. 

La symbolique de l'architecture du palais présidentiel à Nursultan, au Kazakhstan, représente bien l'image que souhaitait montrer Nursultan Nazarbayev.
La symbolique de l’architecture du palais présidentiel à Nursultan.

Tout d’abord, le Kazakhstan vit le jour à la chute de l’Union soviétique en 1991. Après presque trente ans de présidence, Nursultan Nazarbaïev a récemment décidé de démissionner.

Au cours de sa présidence, il a déplacé la capitale kazakhstanaise d’Almaty à Astana (désormais Nursultan). Cette dernière se trouve au croisement de deux grands axes ferroviaires reliés au transsibérien. Cette position pourrait permettre au Kazakhstan d’être un pont entre l’Asie et l’Europe, selon le souhait de son dirigeant. Idéalement situé, le pays pourrait ainsi occuper une place centrale dans le commerce eurasiatique. Astana a été façonnée à l’image d’un lieu de pouvoir. Pour cela, des architectes de renom comme Norman Foster ont été engagés pour concevoir des bâtiments futuristes.

Le Kazakhstan : une économie en pleine progression

Par ailleurs, depuis l’indépendance, l’économie du pays a connu de grandes améliorations. En 1992, le PIB (PPA) était de 122,7 milliards de dollars, tandis, qu’en 2016 il était de 451,1 milliards. Le PIB kazakhstanais a donc connu une augmentation de 426 % en près d’un quart de siècle. De surcroît, des estimations du FMI avancent, qu’en 2023, il devrait être de 645,6 milliards de dollars. Ce qui constituerait, depuis 2016, une augmentation de 43 %.

En outre, Nursultan Nazarbaïev a progressivement permis l’entrée de capitaux étrangers dans l’économie du pays. Entre 1999 et 2009, le stock d’investissements directs étrangers au Kazakhstan a été multiplié par dix. De façon cumulée, entre 2005 et 2015, les IDE atteignirent une valeur de 215 milliards de dollars. Le secteur pétrolier est celui qui a le plus bénéficié de ces investissements. Ainsi, d’ici 2020, le pays devrait devenir le cinquième producteur mondial de pétrole. Enfin, selon un rapport de 2018 de la Banque mondiale, il se situe à la 28e place sur 189 en termes de pays où il fait bon investir.

Après deux décennies de développement économique, N. Nazarbaïev dévoile en 2012 la 2050 Strategy qui doit faire du Kazakhstan l’une des trente premières économies mondiales à cet horizon. Pour cela, le projet s’appuie sur sept thématiques principales. Parmi elles, figurent l’économie, la société, l’éducation, l’environnement, la politique, la diplomatie et la culture.

infographie émergence du kazakhstan

 

Sources

« Kazakhstan », Coface, mars 2019.

« Kazakhstan : Tigre d’Asie centrale ? », Le Dessous des Cartes, 2008.

« Kazakhstan : Un pont entre la Chine et l’Europe », Le Dessous des Cartes, 2018.

« Risque pays du Kazakhstan », Objectif Import Export, mars 2019.

KEENE Eli, « Kazakhstan 2050 Strategy Leads to Government Restructuring », Carnegie, 21/02/13.

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Maxime ONFRAY

Maxime ONFRAY est diplômé d'un master d'Histoire et est actuellement en M2 Géopolitique et Prospective à l'IRIS. Il est spécialiste du Moyen-Orient et s'intéresse fortement aux problématiques liées à l'Afrique et à l'Asie centrale. Ses thématiques de prédilection sont les questions d'ordres politique, géopolitique et religieux.

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