Mais où se cache-t-il ?
Aux dernières nouvelles, Mouammar Kadhafi était en fuite vers le Niger, et se rendait à Agadez (là où il avait pu faire recruter plus d’un millier de mercenaires Touaregs, ex-rebelles dans la région), au nord du pays, pour retrouver des proches qui l’y ont précédés, parmi lesquels Mansour Daw, le chef des brigades sécuritaires chargées à l’époque du règne d’assurer la sécurité de la famille de l’ex-dictateur en Libye.
Malgré certaines rumeurs, que les sources de l’AFP ont dissipé, « Mouammar Kadhafi ne fait pas partie de la délégation arrivée au Niger ». L’homme qui vaut 1,7 millions de dollars serait même cerné par les forces rebelles, qui affirment que sa capture est pour bientôt. Il ne se refuse pas pour autant quelques petites provocations, comme cette vidéo diffusée aujourd’hui, le montrant à table, souriant et entouré d’enfants.
Malgré sa fuite, le message général reste le même : « Je peux vous dire que j’ai parlé avec Kadhafi très récemment. Il est en Libye, a très bon moral, se sent fort, n’a pas peur et espère mourir en combattant contre les occupants (…)Son fils Seif al-Islam aussi est dans le même état d’esprit » a ainsi déclaré Michane al Joubouri, patron de la télévision Arrai, seul media encore en contact avec le Colonel et ses proches.
Autre point important : Samedi s’achèvera l’ultimatum lancé par le CNT aux trois derniers bastions pro-Kadhafi du pays, où se trouveraient des proches de l’ex-dictateur.
Il s’agit de Sebha (centre), Syrte (360 km à l’est de Tripoli) et Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli), des villes en état de siège, manquant d’eau, de gaz et d’électricité, et abritant pour la dernière un des fils du Colonel, Seif al-Islam. Les négociations entre forces rebelles et locales auraient bien avancées, mais si jamais elles n’aboutissaient pas, alors les soldats du CNT passeraient à l’attaque, comme ils s’y préparent depuis quelques semaines maintenant.