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Primaires républicaines de 2016: la voie tracée pour Jeb Bush?

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Plus d’un an avant la tenue des primaires républicaines en vue des élections présidentielles américaines de 2016, une figure émerge parmi les candidats potentiels. John Ellis Bush, dit « Jeb » Bush, occupe en effet l’espace médiatique et se fait un prénom dans cette lutte pour l’investiture. Le lourd poids de son patronyme, s’il lui donne un profil de présidentiable inné, constitue toutefois un certain handicap pour l’ancien gouverneur de Floride, qui doit également faire face à une concurrence non négligeable.

Jeb Bush aura-t-il le même succès que son père et son frère dans la course à la Maison Blanche?
Jeb Bush aura-t-il le même succès que son père et son frère dans la course à la Maison Blanche?

Jeb Bush est à ce jour le seul républicain à s’être lancé officiellement dans la course à l’investiture le 16 décembre dernier. Pour l’observateur d’outre-Atlantique, il est très surprenant de voir qu’aux Etats-Unis, de telles dynasties démocratiques s’instaurent dans le paysage politique. Depuis plus de vingt-cinq ans, les familles Clinton et Bush jouent en effet les premiers rôles dans la politique américaine. Si Hillary Clinton avait été désignée candidate et élue en lieu et place d’Obama en 2008, l’on aurait pu avoir 27 ans de présidence partagée entre deux familles, de 1989 à 2016 !
Dès lors, il n’est pas surprenant que Jeb Bush s’évertue à se détacher des politiques et des idées de son père, mais surtout de son frère George W. Bush. Il affirmait en effet le 18 février dernier « Moi, c’est moi ». Il n’hésite pas à souligner des « erreurs » dans les choix de son frère, notamment la manière dont fut conduite l’intervention en Irak en 2003. En clair, Jeb Bush tente de se forger une image de modéré, comme l’illustrent ses positions très ouvertes en matière d’immigration notamment. Cela entraîne d’inévitables tensions avec l’aile droite du parti républicain. D’autant que le positionnement de Jeb Bush est ambigu : il reste très conservateur sur la question des armes à feu et a fréquemment conclu des alliances avec le Tea Party.

Jeb Bush n’est toutefois pas la seule personnalité d’envergure à être pressentie pour l’investiture. L’iconoclaste Chris Christie, gouverneur du New Jersey, est très populaire et bénéficie, du fait de son franc-parler d’un impact médiatique considérable. Il est taxé de modéré, malgré d’excellentes relations avec l’aile droite du parti, ce qui le distingue de Jeb Bush. Toutefois, sa stature de présidentiable est entachée par des scandales liés à son mandat de gouverneur tels que le « Bridgegate » ou le « Floodgate ». L’on peut aussi citer Rand Paul, premier sénateur du « Tea Party » élu en 2011 au Kentucky. Il incarne la tendance libertarienne du parti républicain et bénéficie d’une ascension considérable dans les intentions de vote. Il battrait même Hillary Clinton dans certains « swing states » selon un récent sondage.
Les récents renoncements successifs de Mitt Romney et de Paul Ryan, qui formaient le « ticket » républicain en 2012, ont également libéré de la place pour les présidentielles. Sur l’aile droite, de jeunes candidats bénéficient ainsi de ces retraits. Le jeune sénateur ultraconservateur du Texas Ted Cruz est ainsi le candidat potentiel aux présidentielles le plus cité sur Twitter, toutes tendances confondues…

On le voit, il est encore trop tôt pour proclamer le succès certain de Jeb Bush pour l’investiture républicaine en vue des présidentielles de 2016.

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