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Que se passera-t-il dans le monde en 2017 ?

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L’an dernier, nous vous avions proposé notre vision de l’année 2016 et avions pris quelques « paris » avec plus ou moins de réussite. Du Brexit au référendum italien, en passant bien sûr par l’élection de Donald Trump, il est vrai que l’année a été ponctuée de nombreuses surprises, sans compter certains événements inattendus (coup d’Etat avorté en Turquie, destitution de la présidente en Corée du Sud, etc.). Un monde toujours plus incertain, c’est ce que nous présagions et avons constaté en 2016.

Cette année encore, nous nous prêtons donc aux petits jeux des pronostics pour les 12 prochains mois, avec toute l’incertitude sous-jacente à ce genre d’exercice. Si les événements relatés ci-dessous ne sont pas forcément souhaitables, ils constituent des potentialités à la probabilité non nulle au vu des événements récents. Quoiqu’il en soit, notre prétention à travers ces quelques lignes n’est pas de vouloir prédire le futur mais plutôt de vous proposer une grille de lecture sujette à débat. N’hésitez donc pas à nous donner votre avis en commentant cet article ! Bonne lecture !

 

2017, année plus qu’incertaine

2017 sera tout d’abord l’année de l’accession au pouvoir de Donald Trump, sur laquelle pèse un véritable point d’interrogation concernant le futur de la politique américaine. Son premier geste diplomatique d’envergure d’inviter Vladimir Poutine sur le territoire américain (probabilité : 20%) sera abondamment commenté. La hausse progressive des taux directeurs (p : 70%), déjà engagée fin 2016, entrainera un retour massif des capitaux sur le territoire américain et permettra au dollar de tomber momentanément à parité avec l’Euro (p : 45%). Cette remontée des taux, à l’origine d’un renchérissement du coût du crédit, provoquera après l’été de nouveaux soubresauts dans les pays du Sud de la zone Euro (p : 30%).

Moins interventionniste que ses prédécesseurs, Donald Trump abandonnera la scène politique internationale, permettant à la Russie de mettre fin à la guerre en Syrie (p : 60%) et de décider de l’avenir de celle-ci en maintenant Bachar al-Assad à son poste (p : 70%). La Turquie, à nouveau touchée par de multiples attentats terroristes, verra Recep Tayyip Erdogan accroître encore un peu plus son emprise et faire passer une réforme de la Constitution turque lui étant très favorable (p : 40%). Mais le recul de Daech au Moyen-Orient sera à l’origine d’un report massif de son activité sur la Libye (p : 25%), tandis que certains pays pâtiront du retour de djihadistes sur leur territoire, la Tunisie étant ainsi victime de plusieurs attentats terroristes (p : 35%). Des conflits ‘secondaires’, comme au Yémen ou en Libye, s’enliseront encore davantage (p : 60%).

Malgré ce recentrage sur la politique intérieure américaine, Donald Trump aura à cœur de renforcer des alliances stratégiques avec certains de ses alliés, en particulier la Turquie, Israël et le Japon pour contrer les puissances ‘hostiles’ que sont l’Iran et la Chine (p : 85%). Au passage, la réélection d’Hassan Rohani à la présidence iranienne (p : 60%), permettra de préserver des relations diplomatiques irano-américaines cordiales (p : 50%), bien qu’initialement tendues suite à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. En revanche, son accession au pouvoir signera la fin des discussions commerciales avec l’Europe (TAFTA) et l’Asie-Pacifique (TPP) (p : 80%), et surtout le démantèlement de l’ALENA (p : 20%). Cependant, il impulsera auprès du Congrès américain la levée de l’embargo à l’encontre de Cuba (p : 15%), vieux de plus d’un demi-siècle.

Débarrassée en partie du conflit syrien, ainsi que des sanctions américaines, la Russie pourrait ranimer avec force le conflit ukrainien (p : 35%), l’Europe, désormais abandonnée des Etats-Unis et engluée dans le Brexit (activation de l’article 50 au premier dès le premier semestre, p : 65%) et des changements de politiques intérieures (élection de François Fillon à la présidence de la République en France, p : 45% ; défaite d’Angela Merkel dans sa quête d’un quatrième mandat de chancelière, p : 35%), n’ayant pas la force nécessaire pour combattre Moscou. Par ailleurs, avec un prix des hydrocarbures en hausse, le baril de pétrole dépassant même les 75 dollars (p : 45%), la Russie retrouvera la croissance en 2017 (p : 75%). Enfin, forte de ses succès sur la scène diplomatique, elle tentera de tester les capacités de réaction de l’OTAN en tentant de déstabiliser un pays balte (p : 20%).

En Amérique latine, certains pays feront face à une instabilité politique majeure. Après de nouvelles manifestations d’ampleur au Venezuela, Nicolas Maduro sera finalement chassé du pouvoir (p : 40%). Au Brésil, de nouveaux scandales politiques éclateront, poussant une nouvelle fois les Brésiliens dans les rues (p : 35%) et menaçant encore le pays de récession (p : 25%). A l’inverse, après des réformes libérales ayant fait reculer son économie en 2016, l’Argentine retrouvera en 2017 le chemin de la croissance (p : 80%).

En Asie, outre la poursuite de l’implantation chinoise en mer de Chine méridionale (p : 75%) malgré les protestations de ses voisins, la principale zone de tension restera le Cachemire, sans que la situation ne dérape complètement entre l’Inde et le Pakistan fort heureusement (p : 65%). Devenu candidat à l’élection présidentielle de Corée du Sud, Ban Ki-moon profitera de sa stature et de son expérience pour être élu à la plus haute fonction de l’Etat (p : 40%). Au Turkménistan, le premier scrutin dit ‘démocratique’ aboutira à l’élection sans surprise du représentant de l’ancien parti unique à la tête du pays (p : 95%).

En Afrique, des concertations en République démocratique du Congo permettra le départ de Joseph Kabila de son poste de Président (p : 35%) dans un calme relatif, tandis que Pierre Nkurunziza se maintiendra au pouvoir au Burundi (p : 70%).  En proie à d’importants troubles, les élections législatives et présidentielle seront une nouvelle fois repoussées en Somalie (p : 55%) tandis que la guerre civile se poursuivra (p : 90%) dans ce pays fragmenté.

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