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Taoufik Zoghlami Ben Brik, l’ « otage de Ben Ali » ou la ruée dans les brancards d’un président en fin de règne.

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Le 27 avril 2010 sonne l’heure de la libération pour l’opposant déclaré au régime du dirigeant tunisien Zine El-Abidine Ben Ali.

En effet, depuis le 3 avril 2000, afin de rendre compte de son mécontentement et hostilité à l’égard du régime tunisien – lequel porte véritablement atteinte aux droits de l’homme, et dont la stabilité est consubstantielle à l’exercice systématique d’une censure des médias -, Toufik Ben Brik a observé une grève de la faim. La médiation française dans ce dossier a été cruciale : suite à l’exercice de nombreuses pressions par les autorités françaises, le dissident a été libéré. Après 42 jours de jeûn subordonnés à une médiatisation et crédibilisation de ses contestations et revendications, et 180 jours de détention à Siliana, il poursuit son combat acharné contre le régime « dictatorial », selon son mot.

Incarcération légitime et réalité de l’existence d’un régime muselant la presse comme simple vue de l’esprit ?  Il semblerait que non. En fait, le 29 octobre, l’opposant Toufik Ben Brick est arrêté par les autorités tunisiennes, à la suite d’une plainte alors déposée par une jeune femme d’affaires disant avoir été victime d’agression le 22 octobre 2009. Or, selon Les Verts (France) ainsi que Reporters Sans Frontières, l’ « otage de Ben Ali » aurait été détenu suite à une « affaire montée de toutes pièces par les autorités pour inquiéter le journaliste ».

Véritablement, en Tunisie, « on a tué le métier de journaliste » rapporte l’opposant au régime : la presse, et plus largement les médias sont muselés, leur liberté et créativité bridé par l’action d’un régime oppressif, répressif, aux pratiques « dictatoriales ». De nombreux journaux internationaux, tels Le Courrier International sont censurés, et en guise d’article de ce journal, un fameux message « Error 404 » apparaît sur les écrans tunisiens : vulnérabilité et fragilité des contestations face à la « BenAlitaucratie », ou le triomphe de l’autocratie présidentielle.

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