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Le mandat de Naoto Kan, le premier japonais, en grande difficulté

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Naoto Kan, le premier ministre japonais, est passé tout près de la sortie. Une motion de non-confiance avait en effet été engagée contre lui afin de le pousser à la démission. Sa gestion catastrophique de l’épisode Fukushima, ainsi que les lenteurs de la reconstruction dans les régions dévastées par le tsunami du 11 mars le rendent de moins en moins populaire parmi la population et surtout au sein de son propre parti.

Naoto Kan a très bien marchandé : il restera au pouvoir tant que la reconstruction japonaise ne sera pas achevée. Autant dire encore quelques mois. Selon lui, le pousser à la démission ne rendra la tâche du Japon que plus difficile, à cause de cette instabilité politique croissante au sein du PDJ (Parti Démocratique Japonais), le parti majoritaire au Japon. Cette instabilité a atteint son apogée, hier, lorsque le prédécesseur de Naoto Kan, M. Hatoyama, accusa M. Kan d’être un « menteur » et de ne pas quitter le pouvoir pour cette gestion désastreuse.

Voilà donc une preuve de plus que 2011 est une année noire pour le Japon. Le pouvoir de Naoto Kan semblait stable, après les remous de l’été 2010 et les soupçons portés sur Hatoyama. Naoto Kan ne contrôlant pas la Chambre haute du parlement, son parti n’a donc pas les pleins pouvoirs et il sera très certainement poussé à la démission avant la résolution réelle de la crise née en mars dernier. Le PDJ avait mis fin, après sa victoire aux élections générales de 2009, à une mainmise du PLD (Parti Libéral Démocrate) sur la politique japonaise depuis des décennies, promettant à la population de ne pas reproduire les mêmes erreurs que le PLD (corruption, pantouflage généralisé, etc.), en menant sa campagne sur la thématique du changement. Néanmoins, ces vices du pouvoir touchent tous les partis,  nuisant à la crédibilité du pays.

Kan a échoué sur pratiquement tous les tableaux. Ses promesses d’aider les ménages ont été réduites à néant, en partie à cause de la crise touchant l’économie. Ses projets de réforme fiscale sont également décrédibilisés par une affaire touchant un des cadres du PDJ. Pendant ce temps, la dette du pays s’allonge (à bientôt 200% du PIB), la compétitivité décroit, et l’ennemi chinois s’éloigne. La seule solution semble être un gouvernement de coalition entre les deux partis. Une seule condition : que Naoto Kan parte…

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