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L’Italie, sans gouvernement, à la recherche d’un président

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Depuis le jeudi 18 avril, les 1007 grands électeurs italiens tentent de trouver un successeur à l’actuel président de la République, Giorgio Napolitano, dont le mandat s’achève officiellement le 15 mai prochain. Mais, après quatre tours de scrutin, aucun candidat n’a été élu. Six semaines après les législatives à l’origine du blocage politique, l’Italie reste toujours incertaine sur son avenir.

Les 24 et 25 février, les élections législatives ont débouché sur une impasse politique. Certes, la gauche de Pier Luigi Bersani a remporté une majorité à la Chambre des députés mais elle ne l’a pas obtenue au Sénat. Pour former un gouvernement, P. L. Bersani devait alors se tourner vers les autres forces en présence pour obtenir leur appui. Mais, d’une part, le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo a toujours refusé toute collaboration avec les autres formations politiques et, d’autre part, la droite, menée par Silvio Berlusconi n’est pas parvenue à se rapprocher suffisamment des positions de la gauche. Ainsi, dans ces conditions, aucun gouvernement ne semble pouvoir être formé et aucune issue à la crise ne se profile. Cependant, l’élection présidentielle pourrait apporter une solution en donnant le pouvoir au futur élu de changer la donne politique

Mais, encore une fois, c’est une nouvelle impasse qui apparaît. Jeudi 18 avril, le PD (Parti Démocrate) de P. L. Bersani et le PDL (Peuple de la Liberté) de S. Berlusconi se sont mis d’accord pour soutenir F. Marini comme candidat à la présidentielle mais ce dernier n’a pas recueilli le nombre de voix nécessaire pour être élu. Vendredi 18 avril, P. L. Bersani a décidé de se tourner vers R. Prodi, ce que le Cavaliere a refusé de faire. L’échec de R. Prodi a entrainé non seulement le retrait de ce dernier de la course à la présidentielle, mais aussi la prochaine démission de P. L Bersani de ses fonctions de secrétaire du Parti Démocrate. Pour sa part, depuis le début, le Mouvement 5 étoiles avance avec fermeté qu’il ne soutiendra que son candidat, S. Rodotá. Ainsi, les problèmes que les politiques italiens ont pour former un gouvernement et pour se mettre d’accord refont surface à l’heure d’élire un nouveau président.

Un scrutin à enjeux pour l’avenir de l’Italie

Certes, en Italie, le président de la République ne dispose que de peu de pouvoirs, mais, dans le contexte actuel, il sera le seul à pouvoir débloquer la situation politique. En effet, une fois élu, deux options, plus ou moins pertinentes, s’offriront à lui. Il pourra demander à une personnalité politique de former un gouvernement, mais, cela suppose que celle-ci obtienne finalement le soutien d’une autre formation politique, objectif que P. L. Bersani n’est pas parvenu à atteindre au cours des six dernières semaines. Puis, l’option la plus radicale mais potentiellement la plus efficace sera de dissoudre le Parlement et de convoquer de nouvelles élections afin de changer le paysage politique. Avant cela, il faut élire le président, ce qui ne sera pas une mince affaire au vu de la situation actuelle.

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