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Europe : ces petits Etats susceptibles de déstabiliser la zone euro

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Après les déboires chypriotes, d’autres Etats apparaissent comme des risques pour la zone euro. Malte, le Luxembourg ou encore la Slovénie malgré des spécificités majeures, pourraient-ils être les prochains détonateurs d’une nouvelle crise européenne ?

Une crise telle qu’à Chypre pourrait-elle survenir dans d’autres Etats de l’Union Européenne ? C’est la question qui est posée après que cette petite île de l’Est de la Méditerranée, qui ne représente pourtant que 0,2% du PIB de la zone euro, a fait appel à une importante aide extérieure pour éviter la faillite de son système bancaire.

Plusieurs Etats sont petit à petit cités : Malte, tout d’abord, qui comme Chypre représente une place financière off-shore de premier choix en Europe, à la fiscalité très faible et à une transparence quasi inexistante. Une évaluation indique en effet que son système bancaire, le deuxième en Europe après celui du Luxembourg, représente huit fois le poids de son PIB, soit environ 50 milliards d’euros. Malte a tenu à réfuter toute comparaison avec Chypre, signalant que son système bancaire ne représentait « que » 300% de son PIB… Mais la dette publique, qui ne cesse d’augmenter dans des proportions inquiétantes, a de quoi laisser présager un possible scénario à la chypriote…

Le Luxembourg, qui est l’une des premières places financière en Europe, possède toujours ses triples A auprès des trois principales agences de notation. Mais les dépôts représentent, en valeur cumulée, plus de 20 fois le PIB. Une chute du système bancaire plongerait donc le pays dans une crise extrême. Néanmoins, seules 8% des banques du pays sont luxembourgeoises, les autres étant donc susceptibles d’être renflouées en cas de problème par leur maison mère. Le Luxembourg n’a donc pas de vraie raison d’inquiéter a priori.

Au-delà des crises bancaires…

Enfin, la Slovénie connaît quant à elle une situation bien différente. Dans le cas slovène, ce n’est pas le système bancaire qui est montré du doigt mais la multiplication des prêts qui a permis une thérapie de choc pour développer une économie de marché et rejoindre l’Union Européenne.  Si l’endettement du pays reste faible, les créances douteuses sont importantes, d’autant que la croissance est rompue depuis le début de la crise mondiale. Néanmoins, avec une balance commerciale qui reste positive, la Slovénie a, en théorie, de quoi faire face.

Après les crises irlandaise, grecque ou chypriote, d’autres Etats, au poids économique relativement faible dans la zone euro mais aux situations économiques bien différentes, restent susceptibles de mettre à mal cette dernière.

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