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Louis-Philippe d’Orléans, le dernier roi de France (1/2)

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Louis-Philippe Ier, roi des français
Louis-Philippe Ier, roi des français

Personnage méconnu de l’Histoire de France, Louis-Philippe et son règne de 18 ans (1830-1848) ont pourtant représenté une étape majeure dans l’histoire politique, économique, institutionnelle et sociale de l’Hexagone. Placé sur le trône par une révolution populaire, ce Prince du Sang de la Maison de France en a été chassé de même.

L’histoire personnelle de Louis-Philippe est complexe. Descendant direct de Monsieur (le frère de Louis XIV), il appartient donc à l’une des plus illustres familles européenne. Pourtant, il est le fils du Duc d’Orléans, Philippe Egalité, qui a voté avec la Convention pour la mort de Louis XVI, son cousin (un crime du père que les légitimistes ne pardonneront jamais au fils). Ardent jacobin dans sa jeunesse, victorieux général de la Révolution (il a participé aux deux batailles décisives de Valmy et de Jemappes), il se détache de celle-ci quand elle bascule dans la Terreur.

S’en suit une longue période d’exil, et une maturation de ses opinions politiques : certes, le libéralisme politique et le principe de souveraineté nationale sont incontestables (et il les défendra avec ardeur), mais la République et le suffrage universelle ne peuvent mener qu’à l’anarchie. Il s’installe donc dans une position de « juste milieu », entre les très réactionnaires partisans des Bourbons (la lignée de Louis XVI) et les républicains, qui avec la Terreur ont discrédité à tout jamais cette forme de gouvernement.

Louis-Philippe a été porté au pouvoir par la Révolution de Juillet, qui chasse Charles X, frère de Louis XVI en 1830. Il représente alors le meilleur candidat pour remplacer son cousin en instaurant un régime libéral tout en faisant barrage aux républicains, qui terrorisent une Europe pour laquelle le traumatisme des guerres révolutionnaires et napoléonienne est encore frais.

De fait, du point de vue des Affaires Etrangères, Louis-Philippe aura été le « Roi de la paix », en la préservant à l’extérieur (notamment grâce à la conclusion de la fameuse « Entente Cordiale » avec l’Angleterre), et à l’intérieur (malgré les troubles survenus en 1834, et les très nombreuses tentatives de régicide, une relative paix sociale règne dans le pays jusqu’à la révolution de 1848). Mettons néanmoins une nuance à cette dimension pacifique : la conquête de l’Algérie aura été le fait de Louis-Philippe (bien qu’il ne l’ait pas initiée), et plusieurs de ses fils se sont d’ailleurs illustrés dans ces combats contre Abd El Kader. Il est vrai que pour l’époque, une guerre extra-européenne n’est pas vraiment une guerre…

Au niveau législatif, sans atteindre l’importance de Napoléon Ier, le règne de Louis-Philippe aura néanmoins été marqué par plusieurs innovations encore utilisées aujourd’hui : on lui doit, entre autres choses la très grande extension du principe judiciaire des circonstances atténuantes, une refonte salutaire du droit des faillites, la première loi sur le travail des enfants… L’époque aura également été celle des débuts du rail en France.

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