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Général Vo Nguyên Giap – Biographie

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Le Général Giap en 2008
Le Général Giap en 2008

Né le25 août 1911 et mort le 4 octobre 2013, Vo Nguyên Giap  est un général et homme politique vietnamien. Il fut l’artisan de deux grandes victoires vietnamiennes sur l’Occident, à Dien Bien Phû contre les Français puis à Saigon contre les Américains.

Le général Giap est issu d’un milieu de paysans lettrés du centre du Vietnam. Il baigne dans un milieu nationaliste et passe lui-même deux ans en prison entre 1930 et 1932 suite à des démêlés avec la Sureté française. Il étudie cependant au lycée français de Hanoï, où il obtient son baccalauréat en 1934. Il adhère en 1937 au Parti Communiste clandestin vietnamien, fondé en 1930 par Hô Chi Minh. Il se marie en 1939 avec une vietnamienne avec qui il a un enfant en 1940. Il ne la connut que peu de temps, avant qu’elle soit arrêtée puis torturée à mort par la Sûreté française.

C’est en 1940 que sa vie bascule. Le général Giap rencontre Hô Chi Minh, avec qui il partage ses idées communistes. Le dirigeant révolutionnaire comprend rapidement tout l’intérêt qu’il a à mettre Giap et ses formidables qualités de chef militaire à ses côtés. Il le nomme dès 1948 général de corps d’armée et lui confie la responsabilité de former les forces d’autodéfenses et de constituer l’armée populaire vietnamienne.  Le sens de la bataille de ce général autodidacte» comme il se surnommait lui-même,  va rapidement faire ses preuves. En 1954, durant la Guerre d’indépendance contre l’Armée Française, il accule ses adversaires dans la cuvette de Dien Bien Phû pour ensuite les attaquer par surprise. La victoire est éclatante.  Après ce coup d’éclat, Giap devient un héros national.

Pour autant, cet Etat de grâce ne va pas durer. La mort d’Hô Chi Minh en 1969 et la prise du pouvoir au sein du PC par un bureau ne partageant pas son idéologie marque la fin de son règne de super-général. Il est néanmoins rappelé en 1972 au commandement des forces armées, pour assurer la défense du Nord Vietnam et notamment de Hanoï. Il en profitera pour gagner la deuxième bataille majeure de sa carrière –une fois encore contre l’Occident impérialiste-  à Saigon en 1975.

Alors que le Vietnam célèbre sa réunification en 1976, Giap perd le commandement des forces armées. C’est pour le début d’une série noire, qui durera jusqu’à a fin des années 90 : 1980, retrait du Ministère de la Défense, 1982, non réélection au bureau politique…jusqu’au refus de la propagande officielle de reconnaître son rôle dans la victoire de Saigon. Giap, bon communiste, se tait, jusqu’en 1990 où le décès d’un des ténors  du parti l’incite à tenter de reprendre le pouvoir. Sa tentative se solde par un échec  et il est même chassé du Comité Central en 1996.

Néanmoins, depuis le début des années 2000, Giap commençait à faire l’objet d’un culte au sein de la population vietnamienne. La diminution du poids de la censure, la facilitation des communications et le changement de dirigeants ont ainsi permis de faire revenir au grand jour la légende d’un des seuls généraux ayant défait l’Occident par deux fois dans la seconde moitié du XXème siècle.

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