L’Afrique de l’Ouest sur les sentiers de l’essor : l’exemple du Plan Sénégal Émergent
Face aux défis du développement, certains états africains se mettent en ordre de bataille. C’est le cas du Sénégal qui, à terme, ambitionne de se positionner comme une puissance africaine. Le gouvernement a, pour cela, développé et promu une vision : le Plan Sénégal Émergent. Faut-il y voir une promesse d’avenir ?
Le Sénégal sera un pays émergent en 2035. C’est l’ambition des pouvoirs publics nationaux et du président réélu, Macky Sall. Adopté en 2012, ce considérable plan de réformes affiche un caractère volontariste prononcé, tendant à « Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de Droit ». Les problématiques sont cependant pléthores, avec des enjeux liés à la pauvreté, l’éducation, l’énergie ou encore la gouvernance. Le pays de la Teranga a pourtant su faire preuve d’une certaine résilience, grâce à la première phase du Plan, le Plan d’Actions Prioritaires 2014-2018.
Celui-ci vise en priorité l’amélioration des conditions de vie, la hausse de la croissance, la réduction des inégalités et le développement local. Son premier bilan incite à l’optimisme. En effet, le Sénégal a enregistré, en 2017, une hausse des IDE (532 millions USD) et de sa croissance (7,2%). Le pays s’est également vu salué pour ses réformes par le FMI et la Banque Mondiale. De surcroît, plus de 63 projets agricoles et énergétiques ont vu le jour. Des déficits subsistent néanmoins en matière d’éducation et de santé, que le pays aspire à pallier.
Le Plan Sénégal Émergent plébiscité, la victoire totale de Macky Sall
Garantir la réussite du Plan passe par l’inéluctable question du financement. Les 17 et 18 décembre 2018, le Président sénégalais Macky Sall réussit, dans le cadre du groupe consultatif pour le Sénégal de Paris, un considérable tour de force. Celui-ci parvient à lever 14 000 milliards FCFA (21,3 milliards d’euros) auprès de bailleurs face aux 5 000 milliards FCFA initialement requis.
De plus, ce succès, gage de crédibilité, a favorisé l’accélération des mesures. En effet, Macky Sall a enjoint à son gouvernement d’accélérer les réformes de l’environnement. La phase 2 du Plan Sénégal Émergent met l’accent sur les secteurs de l’industrie, du tourisme, de l’agriculture et du numérique. Elle prévoit notamment 700 projets entre 2019 et 2023 avec un objectif de croissance de 9,1% à terme. Le Sénégal sème le terreau d’une réelle émergence. La phase 2 du PSE sera décisive pour confirmer cet essor.
Sources :
FORSON Viviane, Plan Sénégal Émergent : gagner le pari de la phase 2, Le Point, 19 décembre 2018
FORSON Viviane, Sénégal : l’émergence en 2035 ? Le Point, 17 décembre 2018
LA TRIBUNE AFRIQUE, Plan Sénégal Émergent : Macky Sall met le pied au plancher, 27 décembre 2018