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Chiang Kaï-check – Biographie

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Chiang Kaï-check (également appelé Jiang Jieshi) naquit le 31 Octobre 1887 au sein d’une famille de commerçants dans la province du Zhejiang. Il s’oriente vers une carrière militaire en intégrant l’académie militaire de Baoding, puis continue ses études au Japon à l’académie militaire de Tokyo. C’est lors de ce séjour que Chiang affirme ses convictions politiques. Il rencontre des membres du Tongmenghui (Parti de la Ligue jurée) dont il soutient l’esprit nationaliste et hostile à la dynastie mandchoue des Qing. Lorsque la révolution éclate en 1911, il rentre alors en Chine pour participer au mouvement républicain au sein des sociétés secrètes antimandchoue.

Chiang Kaï-check en uniforme
Chiang Kaï-check en uniforme

Pendant ces années, il se fait connaître auprès du « père de la révolution chinoise », Sun Yat-sen, qui en fera l’un de ses bras droits. Suite à la fin de la dynastie mandchoue, la Chine est plongée dans une période de trouble que l’on appellera la Chine des seigneurs de la guerre. L’unité de l’Empire du Milieu volant en éclats, communistes et nationalistes du Guomindang sont obligés de se rapprocher. Chiang en profite pour faire un voyage en URSS où il rencontra notamment Trotski. Une fois revenu en Chine, Sun Yat-sen le nomme à la tête de l’académie militaire de Whampoa afin de former la future élite militaire chinoise avec l’aide de conseillers soviétiques. A la mort de Sun en 1925, il devient progressivement le chef du Guomindang, notamment grâce à son autorité morale et son prestige militaire. Dès l’année suivante, il lance l’expédition du Nord afin de soumettre à son autorité plusieurs seigneurs de la guerre. Dans le même temps, le Guomindang et le Parti Communiste Chinois (PCC) rompent leurs alliances de circonstance après les massacres de Shanghai en 1927.

S’ouvre alors en 1927 la « décennie de Nankin » où Chiang exerce le pouvoir de manière autoritaire sur la République de Chine. En 1928, il épouse en secondes noces la belle-sœur de Sun Yat-sen, Song Meiling, fille d’un grand banquier et industriel chinois, lui assurant définitivement le soutien des milieux d’affaires. Toutefois, la Chine reste minée par les conflits internes. Les troupes de Chiang n’arriveront jamais à éliminer totalement tous les bastions communistes, certains potentats locaux restent insoumis au pouvoir central. De plus, à partir de 1931, les japonais envahissent la Mandchourie. Cette incapacité du gouvernement central à régler le problème nippon débouche sur l’incident de Xi’an : en 1936, Chiang est pris en otage par un seigneur de la guerre qui l’oblige à refaire front uni avec les communistes pour bouter les japonais en dehors du territoire chinois.

Lorsque la guerre sino-japonaise éclate en 1937, Chiang se retrouve alors à diviser ses forces pour combattre les japonais et contenir les communistes. Il est alors soutenu pendant la Seconde Guerre mondiale par les États-Unis. Au moment de la capitulation du Japon en 1945, si Chiang a un statut de chef d’Etat respecté au niveau international, son réel pouvoir en Chine est très réduit. Affaibli face à une armée communiste très efficace, l’armée nationaliste finit par perdre la guerre en 1949. Chiang trouve alors refuge avec les débris de son armée sur l’île de Formose. Chiang fonde alors la République de Chine à Taïwan, instaurant un régime autoritaire. Toutefois, il réussit à moderniser l’économie taiwanaise, ce qui en fera l’un des quatre dragons asiatiques. Il meurt le 5 avril 1975, son propre fils lui succédant trois ans plus tard.

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