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L’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, ou l’ambition d’un pôle de recherche et d’innovation

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Initiées dès la construction de la Communauté européenne, les Eurorégions ont été institutionnalisées par la Convention-cadre de Madrid le 21 mai 1980 et ses protocoles additionnels. Leur objectif est d’atténuer le poids des frontières au sein du continent européen et de les transformer en opportunités économiques en créant des espaces de coopération transfrontalière entre différentes régions.

L'Eurorégion Pyrénées-Méditerranée regroupe 3 régions avec pour ambition de créer un espace économique dynamique et attractif.
L’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée regroupe à ce jour 3 régions avec pour ambition de créer un espace économique dynamique et attractif.

La création d’une Eurorégion répond à un objectif de développement des territoires et de renforcement des liens économiques entre des espaces à la proximité géographique étroite. Elle peut regrouper à la fois des pays membres de l’Union européenne et des pays non membres, mais membres du Conseil de l’Europe.

Créée en 2008, l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée représente une superficie de 109 823 km2 et regroupait initialement la Catalogne, les Iles Baléares, le Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, et l’Aragon, qui s’est cependant désengagée du processus en 2006. Véritable structure de coopération, sa population s’élevait à 14 millions d’habitants en 2010 pour une croissance en termes d’emploi de 15,7% entre 2000 et 2010, contre 6,8% au sein de l’Union Européenne. De nombreux projets ont été mis en place pour renforcer l’attractivité de ces 3 territoires, avec pour ambition principale d’établir une coopération solide en matière d’égalité homme-femme, d’innovation et de développement économique, de culture, de développement durable, mais aussi et surtout d’enseignement supérieur et de recherche.

C’est dans ce cadre qu’a été lancé en 2009 le projet Eurocampus et enseignement supérieur, regroupant 510 000 étudiants et 45 000 chercheurs, autour de trois axes : « mobilité et échange des connaissances, campus et plates-formes collaboratives en ligne, coopération en matière de recherche et d’innovation, et mise en réseau d’enseignants, chercheurs et du monde de l’entreprise ». Cette ambition s’est notamment traduite par la mise en place d’un portail internet et le souhait de développement d’un véritable « pôle mobilité », de doubles diplômes, d’un enseignement supérieur multi-langues, et la création d’un dispositif chèque-mobilité pour les étudiants en échange universitaire.

Si cette eurorégion est un exemple fort de coopération transfrontalière européenne, le cadre juridique de ces structures reste variable (associations, fondations, Groupement européen de coopération transfrontalière), et la portée de leurs actions largement dépendante de la volonté des régions de créer une structure de coopération renforcée. La souplesse de leur statut et la tendance au rapprochement de territoires déjà fortement liés sur le plan culturel présente selon les eurosceptiques un risque de décadence des États-nations, remplacés à long terme par des groupements de régions aux pouvoirs toujours plus accrus.

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