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Qu’est-ce que la Tripartite Free Trade Area (TFTA) ?

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Le TFTA, un traité qui réunit la moitié de l'Afrique
Le TFTA, un traité qui réunit la moitié de l’Afrique

Le 10 juin 2015, vingt-six pays d’Afrique sur les cinquante-cinq Etats africains ont signé un traité de libre-échange, avec pour objectif de faciliter la circulation des marchandises. La Zone tripartite de libre-échange (Tripartite Free Trade Area – TFTA) ou la « Tripartite » regroupe trois communautés économiques régionales : COMESA, SADC et EAC, c’est-à-dire 625 millions de personnes et un PIB de plus de 1000 milliards de dollars. Le Nigéria, premier PIB d’Afrique, est resté à l’écart de cet accord.

L’intégration commerciale, le renforcement des échanges sont des objectifs qui se sont posés, très tôt, dès les indépendances des années 60, mais seule l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est) a véritablement été couronnée de succès. En effet, seulement 12% des échanges commerciaux en Afrique sont effectués entre pays du même continent, contre 55% en Asie et 70% en Europe. Les économistes parlent de « l’épaisseur » des frontières pour expliquer ce phénomène : il s’agit de prendre en considération le nombre de documents nécessaires à l’importation et l’exportation, les délais, les coûts… Il est évident que plus ces procédures sont complexes, moins les échanges sont nombreux. Pour remédier à cette situation, le traité prévoit une libéralisation du commerce en identifiant puis supprimant les obstacles aux échanges. A terme, le TFTA a également pour mission d’augmenter la part de l’Afrique dans les échanges commerciaux internationaux (laquelle s’élève aujourd’hui à environ 2%).

Le TFTA, une étape vers un marché commun africain ?

Un éventuel marché africain commun n’est pas pour tout de suite, étant donné que le traité ne se concrétisera pas dans l’immédiat. Les pays signataires ont deux ans pour faire ratifier le traité à leurs Parlements respectifs et permettre ainsi au traité d’entrer en vigueur. Mais au-delà, il faudra aussi que les pays membres s’accordent sur un calendrier en vue de démanteler les barrières tarifaires, lequel n’est pas encore à l’ordre du jour. Une intégration commerciale régionale complète nécessitera aussi l’unification et l’harmonisation des législations en la matière ou encore le développement du transport ou de l’énergie. Si le TFTA est une étape positive en ce sens, il reste encore beaucoup à faire.

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