Qu’est-ce que l’IDH ?
L’IDH, Indice de Développement Humain, a été créé par l’économiste pakistanais Mahbub ul Haq aidé d’Amartya Sen, et publié en 1990 par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) afin de déterminer le niveau de développement humain dans le monde. L’objectif de Mahbub ul Haq était alors de faire prendre conscience de la nécessité de fixer comme objectif du développement économique le développement humain.
Cet indice statistique est calculé selon trois critères :
- l’éducation (qui comprend à la fois la moyenne d’années d’études des adultes de plus de 25 ans mais aussi le nombre d’années d’études moyen que peut espérer un enfant de cinq ans durant sa vie entière)
- les revenus (évalué à partir du RNB par habitant à parité de pouvoir d’achat)
- l’espérance de vie à la naissance
En 2013, la Norvège se classe en tête avec un indice de 0,955, devant l’Australie (0,938) et les Etats-Unis (0,937). L’Allemagne est en cinquième position (0,920) tandis que la France se classe 20ème (0,893) et le Royaume-Uni 27ème (0,875).
La moyenne mondiale est de 0,682. Globalement, les pays dits du Sud connaissent une amélioration notable.
Néanmoins, en bas du classement, les pays africains trustent 24 des 25 dernières places, l’exception étant l’Afghanistan (0,374). La République Démocratique du Congo, victime de nombreux conflits, et le Niger (tous deux 0,304) ferment la marche. L’Afrique subsaharienne a d’ailleurs un IDH moyen de 0,475.
Des critiques concernant cet indice ont également fait leur apparition. En effet, on note tout d’abord une forte corrélation entre IDH et PIB par habitant. D’autre part, cet indice ne prend pas en compte d’autres aspects du développement, tels que la qualité et la préservation de l’environnement. L’IDH ne prend également pas en compte les inégalités, parfois fortes, qui peuvent exister au sein de certains pays, et que peut par exemple expliquer le coefficient de Gini. Des pays comme la Qatar, au PIB par habitant important mais très inégalitaire, semblent donc « surclassés », le développement ne bénéficiant pas à l’ensemble de la population.
Pour y faire face, un IDH « ajusté aux inégalités » a été développé : les Etats-Unis passent alors de la troisième à la 16ème place tandis que la République tchèque passe de la 28ème à la 14ème place. La France gagne quant à elle deux places (18ème). La Norvège et l’Australie dominent également ce classement ajusté, tandis que le Niger et la République Démocratique du Congo restent aux deux dernières places.