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Environnement : les décisions prises lors de l’investiture de Donald Trump

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Ce 20 janvier 2025, Donald Trump a été investi président des États-Unis. Sa première semaine à la tête du pays a été marquée par la signature de nombreux décrets. Beaucoup ont fait polémique, et notamment ceux concernant l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.

Le Groenland, région à l'environnement menacé par le réchauffement climatique et les politiques de Donald Trump.
Le Groenland, région à l’environnement menacé par le réchauffement climatique et les politiques de Donald Trump.

Une volonté d’expansion énergétique allant jusqu’au Groenland

« Drill, baby, drill ! » Fore, chéri, fore ! a déclaré Donald Trump lors de son discours d’investiture. Ce slogan, répété plusieurs fois au cours de sa campagne, marque l’ambition de Donald Trump d’élargir le champ américain d’exploitation pétrolière, au détriment de l’environnement. Selon lui, les États-Unis ont besoin du double déjà possédé. Le forage intensif pourrait permettre d’atteindre cet objectif. « Un état d’urgence énergétique » a été déclaré.

Cette volonté d’extraction met en danger de nombreux territoires protégés. En effet, Donald Trump a déjà autorisé les forages en mer dans des zones protégées du littoral de l’Alaska. Dans sa course à l’exploitation de ressources, le 47e président des États-Unis a signifié sa volonté de contrôle sur le Groenland. Peu exploité, ce territoire danois est riche en terres rares et en minerais. On trouve parmi eux le zinc, l’uranium (et autres) permettant la production de matériel technologique. Bien que peu accessibles pour le moment, la fonte des glaces devrait faciliter les moyens d’y accéder.

La fin de la coopération internationale climatique : le retrait de l’Accord de Paris

La décision de se retirer de l’Accord de Paris a également marqué les esprits. L’Organisation des Nations unies (ONU) a été notifiée à ce sujet, et le retrait ne pourra prendre effet qu’en 2026. Donald Trump avait déjà quitté cet accord lors de son premier mandat à la Maison Blanche, mais Joe Biden l’avait rejoint dès son investiture. Le but principal de cet accord est la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans l’optique de limiter à 2° C le réchauffement planétaire d’ici 2100.

En décidant de quitter cet accord, Trump défait les États-Unis de ses obligations climatiques. Le pays étant le deuxième pollueur le plus important au monde, cette décision soulève des inquiétudes pour le climat mondial. De plus, nombreux sont les pays qui pourraient être influencés par cette décision et décider de suivre les États-Unis en quittant l’Accord de Paris. Cependant, pour d’autres, ce retrait des États-Unis pourrait encourager les États membres à renforcer leurs efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Une opposition drastique aux projets environnementaux mis en place par Joe Biden

En plus du retrait de l’Accord de Paris, la suppression du Green New Deal a été évoquée. Ce programme de transition énergétique vise à mettre fin à l’utilisation de combustibles fossiles tout en promouvant la justice sociale. Bien que n’ayant jamais été adopté par le Sénat américain, les principes de ce programme sont retrouvés au sein du « Plan Biden ». Ce dernier comprend des mesures visant à baisser de 50 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone. Donald Trump mentionne dans ses « first priorities »  vouloir mettre un terme aux politiques climatiques extrémistes de Joe Biden. Ainsi, une nette opposition à la lutte contre le réchauffement climatique est marquée.

Un autre décret signé par le nouveau président freine le développement des voitures électriques, favorisant les véhicules thermiques. Ce décret implique également de vérifier que les aides aux véhicules électriques ne défavorisent pas les véhicules thermiques. Enfin, le président a appelé à supprimer les programmes et les emplois de personnes travaillant à la promotion de la diversité et de la justice environnementale.

En conclusion, les décisions prises par le nouveau président des États-Unis ne sont pas en faveur de l’environnement. L’investiture de Donald Trump et ses décisions environnementales démontrent, sans conteste, le rôle stratégique de l’environnement dans la politique mondiale. En plus de ses conséquences environnementales, le mandat de Donald Trump ne semble pas à l’abri de tensions politiques internationales. En effet, le Groenland n’est pas le seul territoire visé par les volontés d’expansions américaines. Le Canada, par exemple, est également dans la ligne de mire de Donald Trump, cette fois pour des raisons commerciales.

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Emilie Delahais

Emilie Delahais est diplômée d'une licence de Relations Internationales et est actuellement en Master de Droit International et Européen. Espérant se spécialiser dans le domaine de la sécurité internationale, elle est particulièrement intéressée par les relations de l'Union européenne avec ses partenaires internationaux, ainsi que par le domaine de la défense.

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